Moto Revue

Johann Zarco en 12 dates

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1990 : naissance à Cannes, le 16 juillet 2003 : rencontre avec Laurent Fellon 2007 : remporte la Red Bull Rookies Cup 2009 : débuts en GP 125 avec le team

WTR, 20e du championna­t 2010 : 11e du championna­t du monde 125 2011 : première victoire en GP, vice-champion

du monde 125 avec le team Ajo 2012 : débuts en Moto2 avec le team JiR,

10e du championna­t 2013 : 9e du championna­t du monde

Moto2 avec le team Ioda 2014 : 6e du championna­t du monde

Moto2 avec le team Caterham 2015 : champion du monde

Moto2 avec le team Ajo 2016 : 2e titre de champion du monde Moto2 2017 : débuts en MotoGP avec le team Yamaha Tech3

Avant tout, je tiens à dire que je suis vraiment content d’avoir réussi à décrocher ce deuxième titre. Une fois encore, on a pu voir combien il est important d’être régulier pour devenir champion du monde. Marquez l’a d’ailleurs bien compris... Si je n’ai pas été aussi constant en 2016 qu’en 2015, ça n’est pas par excès de fougue mais parce qu’à certains moments, la pression m’a joué des tours. Il y a eu des montées de tension qui ont fait que je me crispais sur la moto. Ce qui n’est jamais bon. Il y a eu trois courses où je suis vraiment passé au travers : Le Mans, Brno et Silverston­e, où j’ai manqué de lucidité.

Du fait de vouloir être tout le temps le premier. En 2015, je n’en avais pas fait une obsession et cela m’avait permis d’être vraiment relax sur la moto. Là, en tant que champion du monde en titre, je me sentais obligé de prouver à chaque instant que j’étais le plus fort. Non, je sentais bien qu’un autre pilote pouvait aussi s’imposer cette année, mais ce n’était pas une question de doute. J’ai longtemps été focalisé sur Rins, et puis sur la fin de saison, c’est Lüthi qui est devenu le plus dangereux... J’ai compris à ce moment-là qu’il fallait que je me concentre sur moi-même et que j’arrête de regarder ce que faisaient les autres. C’est dans cet état d’esprit que je me suis retrouvé en Malaisie. Je me suis dit que je devais être content pour celui qui allait gagner. Et tant mieux si c’était moi. Je crois que ça m’a libéré et au final, réussi. C’est ma façon d’être... Il ne faut pas trop gamberger sur la technique car c’est le meilleur moyen de se bloquer. En revanche, réfléchir à la psychologi­e est quelque chose qui m’aide. Et je pense que c’est aussi quelque chose que je peux transmettr­e aux gamins de l’école ZF Grand Prix. Le cerveau est un outil qui m’intéresse et j’essaye de tirer des leçons de tout ce que je vis. L’important, c’est de savoir, à un moment donné, sortir de l’analyse pour passer à l’action.

C’est simple : on avait prévu de faire des tests et de participer aux 8 Heures de Suzuka avec l’objectif de s’associer en 2017 en MotoGP, soit dans l’équipe officielle, soit via une équipe satellite qui aurait pu récupérer des motos. Cette dernière option ne s’est pas réalisée ; quant au reste, je pense que le départ de Viñales, annoncé très tôt, a changé la donne. Ou plus exactement, ils ont changé leur fusil d’épaule en se disant qu’il valait mieux essayer de reproduire ce qui avait marché avec Maverick, en misant sur un jeune pilote espagnol passé par la même filière... Rins venait d’enchaîner deux victoires au Texas et au Mans pour se hisser en tête du championna­t alors que, de mon côté, le début de saison n’était pas terrible. Ça a finalement été un mal pour un bien. Rouler chez Tech3, c’est super, d’autant que l’école ZF est, elle aussi, aux couleurs de Yamaha.

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