Moto Revue

Que deviens-tu ? PIERROT LERAT VANSTAEN

- Par Bertrand Gold. Photos archives MR et DR.

Pierrot est né le 31/08/1982 et mesure aujourd’hui 1,83 m. Dans l’attente de rejoindre la petite section de maternelle, le petit Pierrot (Pierrot, petit ? L’a-t-il seulement été un jour ?) s’aventure au guidon d’un Yamaha PW 50. Pierrot commence donc par tracer des sillons avant même d’aller jouer dans les bacs à sable de l’école. En ce qui concerne les bacs disposés dans les extérieurs des circuits de vitesse français, il sera plutôt question d’aller rouler dedans et là encore, Pierrot n’attendra pas le nombre des années. PW 50, Malaguti 50, PW 80, Kawasaki KX 60, MBK 51 CF Groupe 1, Honda 125 CG, Aprilia RS 125, Honda RS 250, Yamaha YZF 600 R6 jusqu’à quasiment toute la production d’hypersport­ives 1 000 cm3 de 2001 à 2013, il les a toutes rincées, essorées, limées ! « Papa et maman, tous les deux passionnés de moto, me posent sur un PW 50 dans le champ de mes grandspare­nts, et c’est parti pour mes premiers tours de roues. À cinq ans, je participai­s à des démonstrat­ions dans un moto-club. Et puis vers 12 ans, j’ai attaqué les courses de mobylettes. En 1994, je termine troisième au championna­t Ouais, on recense un sacré nombre de champions datant de cette époque ! Et donc, du fait de ses résultats de 1998, Pierrot se voit convié par la FFM à la présélecti­on officielle pour l’Équipe de France. Tout se joue à Pau-Arnos et sur des Honda 250 RS compétitio­n-client. « Un circuit que je ne connaissai­s pas, une moto que je ne connaissai­s pas, alors descendre d’une 125 Promosport pour aller rouler sur les montagnes russes d’Arnos, ouch ! Depuis ma 125 cm3 de Promosport c’était la plus grosse moto sur laquelle je n’étais jamais monté, je passais de 30 à 80 chevaux. J’étais complèteme­nt à la rue lors des premières séances, en retrait par rapport aux autres. Et puis le lendemain, je pige, jusqu’à prendre un pied énorme et à recoller aux chronos. » Bien sûr, l’ami Pierrot est doué, Hervé Moineau (quatre fois champion du monde d’endurance), alors responsabl­e de l’Équipe de France, le reconnaît bien volontiers. Sauf que ce dernier soulève un problème de taille. Oui, de taille, justement... Et puisqu’il est appelé à grandir encore, il y a un réel risque que Pierrot ne se fasse pas tant plaisir au guidon d’une 250 cm3 l’année suivante et que logiquemen­t, les résultats en pâtissent. Moineau lui suggère alors plutôt la 600 cm3. Et comme Yamaha annonce sa toute première YZF R6 dans les revues spécialisé­es, la décision est prise de s’attaquer au Promosport 600 dès 1999. Une neuvième place finale et un appétit grandissan­t le poussent à s’attaquer au Supersport 600 National dès l’an 2000 en rejoignant la structure de Jean-Yves Mounier et sous les conseils de Marc Fontan. « Cette fois, je termine vice-champion de France et du coup, on parle de moi dans tous les magazines parce que je suis le p’tit jeune qui est directemen­t passé de la 125 à la 600 cm3. Bon, c’est sûr, aujourd’hui, on s’extasie davantage sur un Jack Miller qui passe du Moto3

Les sacrifices exigés par la course, Pierrot Lerat Vanstaen les connaît trop bien. Alors après un parcours de pilote tumultueux, il fait désormais en sorte de faciliter la vie des autres. Mutualiser les besoins techniques et logistique­s pour conduire la passion de la compétitio­n moto jusqu’au plus grand nombre, telle est la mission du PLV Racing.

au MotoGP ! N’empêche, à mon époque, faire l’impasse sur la 250 cm3, c’était quelque chose d’assez incroyable. » L’an 2000, c’est également l’arrivée du Bol d’Or à MagnyCours et l’occasion pour Pierrot de s’essayer à l’endurance suite à une opportunit­é surprenant­e : En 2001, bye bye la 600, place à la 1000. Parallèlem­ent, de nouvelles opportunit­és s’offrent à moi en endurance et même en supermotar­d ! » Le voilà cinquième au Bol d’Or 2002 (alors Master d’endurance) avec Dap 91, vice-champion du monde endurance avec Zongshen la même année, signant des places de 5e aux 24 H du Mans et 3e aux 24 H de Liège en 2003, et 2e lors des 6 H de Zhuhai (Chine) sur la Suzuki Zongshen. Ses coéquipier­s sont Stéphane Mertens et le regretté Bruno Bonhuil en 2004, il est pilote remplaçant pour le SERT en 2005, puis titulaire sur la CBR 1000 National Motos aux 24 Heures du Mans, idem en 2007 où il occupe le rôle de remplaçant au sein du YART avant de rouler sur la MV Agusta. « Et finalement, en 2010, je mets en marche PLV Racing. En fait, il s’agit d’une idée que je tenais depuis mon passage au Junior Team en 2001. On réalisait des baptêmes en duo pour faire de la communicat­ion en lien avec un partenaire sur le circuit Carole. Je me souviens en avoir fait jusqu’à cinquante dans la même journée ! Et je me suis dit qu’un jour, je mettrais une structure en place pour aider les pilotes à rouler. En fait, cette “pseudo” reconversi­on s’est faite naturellem­ent car j’avais déjà ça

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