Honda PRÊT À REBONDIR SUR LE DUOLEVER ?
Ça phosphore sur les trains avant en ce moment chez Honda. Après avoir déposé plusieurs brevets concernant la Honda GoldWing (voir le précédent numéro de Moto Revue), le géant japonais vient d’en déposer une série concernant un modèle sportif (le cadre périmétrique de grosse section et la position des demi-guidons ne laissent aucun doute à ce sujet). Une fois encore, ces derniers révèlent le remplacement de la fourche traditionnelle (inversée ou pas), par un élément ressemblant d’assez près à un Duolever BMW : un train avant au sein duquel les tubes plongeurs sont remplacés par une pièce de fonderie reliée par deux triangles superposés à un mono-amortisseur et qui limite, notamment, la plongée de la moto au freinage.
Honda à l’aspi de BMW ?
On ne peut pas dire ça. En premier lieu parce que BMW n’est pas à l’initiative de ce genre de train avant (le Français Claude Fior en a développé bien avant). Et en second parce que le système Honda ne semble pas être l’exacte copie du système BMW. De toute façon, plus que l’inspiration de la marque ailée, ce qui intrigue, c’est la raison pour laquelle elle revient à ce type de solution. BMW, qui a beaucoup utilisé le Duolever (et son aîné, le Telelever) au début des années 2000, l’utilise de moins en moins pour des raisons de coûts et de poids. La S 1000 RR en est notamment dépourvue, au profit d’une fourche inversée traditionnelle. Or, sur les brevets Honda, c’est bien une hypersportive qui est équipée de cet étonnant train avant. Honda est-il parvenu à réduire drastiquement le poids de cet élément ? Les Japonais jugent-ils que les avantages dynamiques de ce système sont supérieurs à ses inconvénients en termes de masse ? Ces brevets ont-ils vocation à prendre corps sur une prochaine génération de CBR ou de RCV ? Ou resterontils dans les tiroirs du R&D Honda ? Bien malin celui qui, aujourd’hui, peut prétendre répondre à ces questions...