Le CNSR nouveau EST ARRIVÉ
Et comme le Beaujolais, il est parti pour donner quelques migraines et laisser un goût amer en bouche. Pour ceux qui l’ont oublié ou tout simplement jamais su, le CNSR, c’est le Conseil national de la sécurité routière, un organisme qui compte 67 membres (parmi lesquels de représentants de l’État, des élus, des associations de défense d’accidentés de la route, la FFMC...), chargés de réfléchir à l’amélioration de la sécurité routière, ce qui le plus souvent signifie imaginer de nouveaux moyens de sanctionner le tout-venant. Le CNSR a une existence assez erratique puisqu’il avait été mis en sommeil en 2008 pour être relancé en 2012 avant d’être remis en pause en 2015. Le revoici donc en 2017 prêt à phosphorer sur « l’insécurité routière » avec l’objectif de moins de 2 000 morts/ans en 2020 (un peu plus de 3 800 à l’heure actuelle). Pour tenter d’y parvenir, les pistes de réflexion de cette nouvelle assemblée sont l’amélioration du rendement des radars (quelle surprise...), l’extension de la verbalisation par vidéosurveillance (souriez, vous êtes filmés...), l’accroissement des prérogatives de la police municipale dans les contrôles routiers (pendant que la police et la gendarmerie nationales pistent le terrorisme) et, cerises sur le gâteau, l’obligation éventuelle de l’airbag sur les grosses cylindrées et des restrictions à l’usage du jet. À trois mois de la présidentielle, l’espérance de vie de ce CNSR n’est pas promise à des records de longévité, mais la tendance est donnée, et on voit mal ce qui pourrait la modifier...