Top 20 Le des constructeurs, toutes cylindrées confondues
Si la hiérarchie est quasiment la même qu’en 2015, des lignes ont tout de même bougé entre les 20 premières marques du marché.
Le Japon, majoritairement sous la tendance
Yamaha est toujours leader du marché, Honda encore deuxième, Kawasaki quatrième et Suzuki, pour le dire poliment, dans le Top 7. Pour autant, en 2016, les constructeurs japonais ont connu majoritairement une croissance plus faible que la moyenne du marché français. En effet, alors que, par rapport à 2015, les immatriculations toutes marques et toutes cylindrées ont crû de 7,5 %, Honda a vu les siennes n’augmenter que de 3,2 %, tandis que celles de Yamaha ont baissé de 1,4 % et celles de Suzuki de 22,1 %. Seul Kawasaki toise le marché avec une croissance de 10,2 %. La cause de ces croissances disons... bridées ? Des concurrents occidentaux qui se portent très bien (BMW confirme sa place de troisième, Harley passe de la 7e à la 5e place) et une offre 125 qui, chez les marques nippones, a beaucoup moins séduit : sur ce segment, Honda, Yamaha et Suzuki sont à la baisse (avec respectivement - 12,7 %, - 2,7 %, - 26,2 %). Seul Kawasaki fait mieux qu’en 2015, mais son score stratosphérique (+ 980 %) souligne surtout son arrivée sur ce marché, avec le scooter J125.
L’Europe bien au-dessus
Si BMW et Harley taillent des croupières à la concurrence, elles ne sont pas les seules marques continentales à avoir enregistré de fortes hausses en 2016. Tous les constructeurs européens ont connu (à l’exception d’un : Ducati) une croissance de leurs immatriculations bien supérieure à la moyenne. C’est notamment le cas de Piaggio (+ 22,7 % sans prendre en compte les trois-roues), Triumph (+ 29,8 % poussés par la nouvelle gamme néo-rétro), KTM (+ 22,3 %), mais aussi Husqvarna (+ 29,4 %), Aprilia (+ 13,6 %), Beta (+ 31,6 %), ou encore Sherco (+ 13,7 %). Alors, bien sûr, ces fortes hausses sont à mettre en perspectives : elles sont (parfois) tributaires d’un effet Euro 3 (voir explications plus loin) et concernent (souvent) des volumes restreints. Elles confirment néanmoins une tendance observable depuis plusieurs années : l’Europe progresse sur notre marché.
Les 125 à la traîne
Les immatriculations 125 ont augmenté l’année passée (+ 4,8 %), mais cette croissance est moins franche qu’en 2015 (+ 7,2 %) et surtout, moins forte que celle du marché 2016 dans sa globalité (+ 7,5 %). Avec 50 340 immatriculations sur un total de 151 761 toutes cylindrées confondues, la 125 ne représente plus la locomotive des ventes qu’elle était il y a dix ans (près de 118 000 unités en 2007). La progression de BMW et de Harley (dont les gammes sont dépourvues de cette cylindrée) est à ce titre éloquente. Même si leurs volumes de ventes restent considérables (réseau oblige), ce sont, nous l’avons vu, les constructeurs japonais qui accusent le plus le coup sur le marché 125. Une situation qui s’explique, entre autres, par la progression de challengers made in China, notamment Orcal (rival de Mash) qui, avec sa petite Astor, fait un bond de 370 % et réalise 1 629 immatriculations.