Moto Revue

Un vent de fraîcheur

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« Une nouvelle saison qui démarre, c’est toujours quelque chose d’excitant, de motivant. C’est une nouvelle aventure qui commence. Les compteurs sont remis à zéro, tout le monde rêve de ce qui pourrait arriver. On sent de l’impatience et du plaisir à se retrouver pour ces premiers tests, surtout pour les équipes où il y a eu des changement­s, que ce soit au niveau des pilotes ou encore du matériel. Chez Tech3, on se retrouve aujourd’hui avec deux jeunes pilotes qui débutent en MotoGP, ce qui est encore plus excitant. Avec Johann, nous récupérons un double champion du monde Moto2. C’est pour nous tous une énorme fierté, mais aussi une grosse responsabi­lité. On voit bien que l’attente est forte, que ce soit du côté des fans, des médias ou encore des partenaire­s. On a une mission qui est de l’amener là où tout le monde rêve de le voir et nous ne devons décevoir personne. De l’autre côté du garage, nous avons avec Jonas (Folger) un autre rookie, un pilote avec lequel Johann s’est pas mal bagarré ces dernières saisons en Moto2. On a la chance d’avoir deux garçons qui s’apprécient et qui vont pouvoir se jauger l’un et l’autre. C’est une belle émulation, l’ambiance est super positive. On sent un vent de fraîcheur dans l’équipe. »

Christian Gabarrini, son nouveau chef mécanicien qui, l’an dernier, travaillai­t aux côtés de Jack Miller. Il a vraiment envie d’y arriver, il est extrêmemen­t motivé. Et puis il fait des choses incroyable­s sur la moto. Il est très régulier quand il prend la piste et il est capable d’expliquer le comporteme­nt de la machine virage par virage. Cela nous facilite les choses. Pour l’instant, nous sommes en phase d’adaptation. On travaille avant tout sur l’ergonomie, l’objectif étant qu’il se sente à l’aise sur la moto. » Quant à Lorenzo, il se félicite du soutien dont il dispose dans sa nouvelle équipe. Heureux d’être au centre des attentions des technicien­s italiens, l’Espagnol semble par ailleurs déterminé à faire évoluer son pilotage. « Je dois changer de style, affirme-t-il. Il faut que je sois plus agressif au freinage et avec la poignée de gaz. Il va me falloir un peu de temps après toutes ces saisons avec la Yamaha. Je me retrouve aujourd’hui dans la situation d’un débutant. Je dois l’accepter et j’ai pour cela autour de moi des personnes pour m’aider. Le courant passe bien avec Christian (Gabarrini), tout comme avec Michele (Pirro) qui va m’épauler du bord de la piste. Il connaît bien la Ducati et il a eu les mêmes problèmes que moi pour s’y adapter. Je suis encore loin des limites, mais on a du temps devant nous pour se préparer. »

Malaise chez Honda

Du côté de Honda, les jours semblent en revanche de nouveau comptés. Comme l’an dernier, les pilotes du HRC sont en effet repartis de Sepang avec plus de doutes que de certitudes. Même s’ils voulaient se rassurer mercredi soir en soulignant les progrès réalisés durant la dernière journée, Marquez et Pedrosa avaient du mal à masquer leurs inquiétude­s à deux mois de la reprise du championna­t. En voulant augmenter les chevaux de leur V4, les ingénieurs Honda ont apparemmen­t donné naissance à un nouveau monstre indomptabl­e. Et une fois de plus, les pilotes hésitent entre les deux versions qui sont toujours aujourd’hui à leur dispositio­n. « On a pas mal de problèmes électroniq­ues à résoudre, avance Marquez. C’est vrai que la moto est difficile à piloter mais je pense qu’il vaut mieux qu’on poursuive avec le nouveau moteur car celui de l’an dernier manquait vraiment d’accélérati­on. On devrait pouvoir trouver des solutions pour améliorer la courbe de couple et gérer la tendance au wheeling qui est encore trop problémati­que. Disons qu’on a plus de marge de progressio­n. » Des impression­s que les autres pilotes Honda ne partagent pas forcément. D’où le sentiment de malaise qui règne aujourd’hui dans le camp d’un constructe­ur, certes champion du monde, mais dont l’édifice repose une fois encore sur les seules épaules de Marc Marquez.

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