Moto Revue

NEUF JOURS ET RIEN DE PLUS

Avec seulement trois séances d’essais de trois jours avant le coup d’envoi du championna­t, les équipes MotoGP sont sur le gril. Plus encore, ce sont les ingénieurs des différents constructe­urs qui se retrouvent sous pression pour arrêter des choix techniq

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Pour contrôler les coûts d’une compétitio­n de plus en plus onéreuse, les responsabl­es du championna­t MotoGP ont mis en place au cours de ces dernières années une politique de plus en plus restrictiv­e. Séances de tests et nombre de moteurs limités, manufactur­ier de pneumatiqu­es unique, système de gestion électroniq­ue unique, gel du développem­ent… Aujourd’hui, quand la compétitio­n débute, la marge de manoeuvre des équipes est réduite à peau de chagrin. Autant dire que les différents constructe­urs se doivent d’exploiter au mieux les trois séances d’essais qui sont à leur dispositio­n. « Et c’est parce qu’on les sait capitales qu’on s’est entendu entre les équipes, les constructe­urs, Dorna et Michelin pour choisir les trois circuits de tests » , explique Loris Capirossi, responsabl­e de la sécurité auprès du promoteur du championna­t MotoGP et désormais représenta­nt de Dorna Sport au sein de la direction de course. Entre février et mars, il n’y a pas d’autre choix que de regarder du côté de l’hémisphère Sud ou entre les tropiques. « Sepang est un tracé incontourn­able, poursuit Loris. Même s’il pleut régulièrem­ent, on sait qu’il y fait chaud. La piste est technique, mais aussi rapide avec deux longues lignes droites et deux

gros freinages. C’est un circuit complet avec des conditions extrêmes qui permet de mettre en contrainte les moteurs, les pneus et les pilotes. » Après Sepang, tout le monde met le cap sur Phillip Island. Mi-février, c’est l’été en Australie. « Phillip Island est un tracé très différent de Sepang. Avec 182 km/h de moyenne au tour, c’est l’une des pistes les plus rapides. Il n’y a pas de gros freinages mais de longues courbes qui mettent à mal les partie-cycles et les pneus. » Et puis c’est Losail, pour terminer avec une répétition générale à quinze jours de la première

course du championna­t. « Ces trois dernières journées de tests au Qatar sont capitales car elles doivent permettre de valider les derniers choix techniques. Après ça, les constructe­urs doivent sceller les moteurs qui seront utilisés au cours des dix-huit Grands Prix. »

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