LES IMMATRICULATIONS GLOBALES : FRANCHEMENT EN HAUSSE, MAIS POURQUOI ?
2014 avait renoué avec le positif après des années de crise. 2015 avait prolongé cette tendance (avec certes moins de vigueur : + 1,2 % seulement). 2016 le confirme carrément, voire insolemment en s’achevant sur une augmentation de 7,5 %, ce qui, en chiffres bruts, correspond à un surcroît de 10 638 machines toutes marques et toutes cylindrées confondues. Avec 151 761 deux-roues immatriculés, 2016 est la meilleure année depuis 2012. Évidemment, il y a de quoi s’en réjouir d’autant que la progression concerne (certes à des degrés d’intensités divers) la plupart des marques (Yamaha et Ducati baissent à peine. Seuls Suzuki et MV Agusta chutent considérablement). Les raisons de ces bons chiffres ? Elles sont par essence difficilement discernables et quantifiables. Mais plutôt que de gloser sur la météo (déjà plutôt favorable en 2015) et sur la répression routière (qui ne s’est pas amoindrie, loin s’en faut) ou encore le moral des Français (toujours en berne, paraît-il), terminons cet avant-propos sur trois données qui aident à dessiner le profil de cette année 2016. • Le retour au full power n’a manifestement pas contribué à la hausse des immatriculations : les machines de plus de 100 chevaux (sportives, GT, gros trails...) n’ont pas connu d’augmentation exceptionnelle. • Le marché de l’occasion (certes considérable) a notablement ralenti : avec 569 570 unités, sa hausse n’est que de 0,92 % cette année contre 2,5 % en 2015. • Énormément de machines Euro 3 ont été immatriculées durant le mois de décembre. Ces trois données n’expliquent pas tout, mais elles aident, on va le voir, à mettre en perspective, l’année « exceptionnelle » qui vient de s’achever.