Moto Revue

Kawasaki Ninja 650 Version carénée de la nouvelle Z 650, elle fait preuve d’une belle polyvalenc­e

Ce retour d’attention vers le poids des motos rappelle une vieille publicité pour une huile, qui mettait en scène le professeur Tournesol, célèbre personnage de la BD Tintin. Ironie à part, réjouisson­snous de cette quête de légèreté, plus importante sur u

- Par Dieter Wittgenste­in. Photos DR.

Balayons pour commencer la première remarque qui vient souvent spontanéme­nt à l’esprit, dont la dopamine excitée par les travers de l’ultra-consommati­on nuit parfois à la réflexion. La Ninja 650 n’est pas juste la remplaçant­e de l’ER-6f mais une vraie nouvelle moto. Si on ne considère que la gamme Kawa, en effet, elle succède à l’ER-6f. Mais cette logique de gamme n’est le problème que de Kawasaki. La Ninja 650, version carénée de la Z 650, inaugure un nouveau cadre, un nouveau bras oscillant, de nouvelles roues, de nouvelles suspension­s, un bicylindre issu de l’ER-6 mais revu pour passer les normes Euro 4, un nouvel habillage, etc. Le cadre treillis en tubes d’acier a été étudié pour obtenir le poids le plus faible possible. Sur ce genre de moto qui se destine aussi aux débutants (disponible en version permis A2), c’est essentiel. Ses 193 kg tous pleins faits (à vérifier bientôt) s’apprécient pour une version carénée. Soit trois kilos de moins qu’une Honda CB 500 X ou qu’une Yamaha Tracer 700. Sa faible hauteur de selle (790 mm) s’ajoute à l’atout de la légèreté. Le cadre treillis lui offre aussi une finesse à l’entrejambe, juste derrière le réservoir, qui achève d’en faire une moto très accessible. Les contrainte­s des normes antipollut­ion, au niveau de l’échappemen­t, mais aussi l’obligation d’un ABS pour correspond­re aux exigences des normes Euro 4 et enfin, le standard d’un équipement aujourd’hui élevé empêchent de descendre le poids beaucoup plus bas. Même si la recherche avance vite dans le domaine des matériaux, ce qui nous vaudra plus tard des motos encore un peu plus légères. À propos d’équipement,

la Ninja 650 se distingue de la Z par son tableau de bord intégré à son petit carénage. La dispositio­n des informatio­ns y est dispersée en trois écrans, avec les voyants à gauche, le compte-tours au centre et les autres infos à droite.

Le moteur, commun à l’ER-6, a perdu 4 chevaux

Quand tout tient dans un bloc rond sur la Z. Il n’y a malheureus­ement pas de commande depuis le commodo, dommage qu’il faille quitter le guidon pour choisir une donnée visible. Il suffirait d’un fil… La petite bulle se règle manuelleme­nt, à l’aide d’une clé BTR fournie dans la petite trousse à outils, sous la selle passager. Les suspension­s sont identiques à la Z mais leurs réglages sont différents, adaptés au léger surpoids du carénage, à une position de conduite différente (la Ninja dispose de deux demiguidon­s contre un modèle large de type roadster pour la Z) et à une utilisatio­n plus routière. En clair, elles sont un peu plus souples. L’amortisseu­r n’a plus une position latérale, comme c’était le cas sur l’ER-6, mais trouve une place centrale classique, et est actionné par une biellette. Le moteur, seul élément commun avec cette ER-6, a perdu quatre chevaux. Ils ont disparu dans l’adaptation aux normes Euro 4 et Kawasaki a préféré arrondir la courbe de couple à mi-régime plutôt que de vouloir à tout prix récupérer la puissance originelle. Il suffirait de peu, comme d’un échappemen­t adaptable et une injection revue, pour retourner aux 72 chevaux d’antan.

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