Défricher plus que régler
NICOLAS GOYON, CHEF MÉCANICIEN DE JONAS FOLGER
« Des trois séances de tests qui s’enchaînent avant l’ouverture du championnat MotoGP, les deux premières, à Sepang et à Phillip Island, sont très différentes de la dernière au Qatar. En Malaisie et en Australie, tout le monde est là pour défricher le terrain. On a vu Honda faire des essais de moteur, Yamaha évaluer une paire de cadres, Ducati comparer deux motos différentes... Sans parler de KTM dont les deux pilotes n’ont cessé de rouler avec de nouvelles pièces. D’une part, on sait très bien que les conditions rencontrées en février à Sepang et surtout à Phillip Island sont différentes de celles qu’on aura en octobre. D’autre part, en huit mois, les motos comme les pneus évoluent. Rien ne sert donc de chercher une base de réglages pour préparer les Grands Prix. L’objectif est de repartir de Phillip Island avec une idée claire du matériel qui sera utilisé tout au long de la saison. D’autant que les constructeurs doivent lancer au plus vite la production des différentes pièces qui seront utilisées en cours de saison, le développement étant gelé dès la première course. La troisième et dernière séance d’essais au Qatar sera en revanche très différente. Nous serons alors à quinze jours de l’ouverture du championnat organisée sur ce même circuit de Losail. Cette répétition générale servira donc à préparer le week-end de course. Tout le monde travaillera pour régler les motos et non plus pour développer de nouvelles pièces. »