Le deux-temps se met en trois Jérôme Krebs
Le trophée deux-temps « Klass-GP » lancé en 2016 revient cette année en intégrant les 125 compé-clients et en s’articulant autour de trois événements. Amateurs de cylindres à trous, Jérôme Krebs, l’organisateur, vous dit tout. Organisateur du trophée deux
L’idée, c’est de rassembler les amoureux du deux-temps et de remettre ces machines sur piste. Il y a beaucoup de gens qui aiment le deuxtemps en France, mais jusqu’à l’année dernière, contrairement à l’Italie ou à l’Allemagne, il n’y avait pas de course dans l’Hexagone où ils pouvaient se retrouver. C’est dans cet esprit qu’on a monté notre premier événement à Magny-Cours en juin dernier. L’idée, c’était certes un peu de compétition, mais surtout de la convivialité, du fun, de l’entraide pour bien resserrer les liens du réseau deux-temps en France. Et vu que ça a marché au-delà de nos espérances, on remet ça. À deux niveaux. La première chose, c’est que notre trophée s’articule désormais autour de trois dates : une première manche aura lieu lors de la Sunday Ride Classic, les 14, 15 et 16 avril prochains. La seconde se tiendra à Magny-Cours les 2, 3 et 4 juin et enfin, la troisième se déroulera sur le circuit d’Alès, du 29 septembre au 1er octobre. Et le second gros changement, c’est que désormais, les 125 peuvent rouler. L’année dernière effectivement, on ne pouvait faire rouler ensemble que des 250 compé-clients et des 250 de route, comme l’Aprilia RS250. Mais finalement, une 250 de route, ça ne marche pas mieux qu’une 125 compé-client. Ça marche même un peu moins bien. C’est en s’appuyant sur ce constat qu’on a pu réussir à les faire accepter. Oui. Parfaitement. Pour résumer, une Honda RS 125, ça passe, mais pas une Cagiva Mito. Là, le différentiel de vitesse est un peu trop important pour que l’italienne soit à l’aise dans le peloton. Oui, avec un classement par catégorie à l’arrivée. À peu près le même nombre, sachant qu’on est tout de même limité en places. Pour la Sunday Ride, on peut accueillir 50 pilotes sur la grille de départ, étant donné que la piste est large. Sur les deux autres circuits, c’est un peu moins. Autour de la quarantaine. Mais on est confiant, ça se remplit vite. Ceux qui ont accès à Facebook peuvent aller soit sur notre page « Klass-GP Ipone », soit rejoindre le groupe Klass-GP ou toutes les informations et formulaires d’inscription sont disponibles. Et ceux qui n’ont pas Facebook peuvent tout simplement m’appeler au 06 61 74 19 05. Je me ferai un plaisir de tout leur expliquer. La seule chose que je dois préciser ici, c’est qu’il reste de la place pour Magny-Cours et Alès mais que, hélas, la manche organisée en marge de la Sunday Ride est déjà complète. Oui : l’inscription est à 240 € par week-end. Au Paul-Ricard, la manche se fera en une course. À Magny-Cours et à Alès, les manches s’étalent en revanche sur deux épreuves, précédées des essais libres, des qualifs, du warm up... Autre chose : on est en partenariat avec Ipone et Bridgestone, ce qui permet notamment de profiter d’un hospitality et de tarifs avantageux sur les pneus. Sans obligation, bien sûr. On peut rouler avec ce qu’on veut.
Dernière question : est-ce qu’on peut s’attendre à reconnaître quelques figures de la vitesse française dans les paddocks de ce trophée ? Oui. Guy Bertin (Ndlr : engagé en Grands Prix de 77 à 88) roulera. Simon Danilo doit faire, au moins, les essais libres. Et puis il y a d’autres figures qui seront là, soit en bord de piste, soit sur la piste. Les inscriptions n’étant pas closes, je ne veux pas lancer des noms à la cantonade mais oui, on attend du beau monde et de tous les âges : pour l’instant, le plus jeune inscrit a 13 ans...
Tout d’abord, je tiens à dire que cette embellie ne date pas de 2016 : déjà en 2015, le segment de la 50 à boîte a connu une augmentation à peu près équivalente. On est donc sur une tendance qui commence à s’installer. Les raisons ? J’en vois deux. Le cinquante à boîte intéresse certains adultes qui ont perdu leur permis de conduire et qui ont besoin de se déplacer. Mais surtout, et c’est l’essentiel de nos ventes, il y a une demande grandissante chez les adolescents. C’est ce que nous fait remonter notre réseau. C’est très équilibré : nos points de vente en rase campagne progressent aussi bien que ceux que nous avons aux abords des grandes villes. D’après ce que l’on voit, c’est une clientèle homogène, très jeune et surtout, ce qui est le plus étonnant, de plus en plus féminine.
Dans quelles proportions ?
Il y a encore 5 à 6 ans, sur 10 cyclos achetés, un seul l’était par une adolescente. Aujourd’hui, c’est 1 sur 5 et ça continue de progresser.