Moto Revue

Le 50 à boîte prend du régime Alberto Mendez

Directeur commercial de Rieju

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Dépassée la mob ? Oubliée des ados ? Ringardisé­e par le smartphone ? C’est ce qu’on pensait jusqu’à présent. Et pourtant, en 2016, les ventes de cyclos ont sacrément augmenté, notamment celles des 50 cm3 à boîte, qui ont progressé de 17 % pour flirter avec les 15 000 unités. D’où vient cette embellie ? Que laisse-t-elle espérer ? C’est ce que nous avons demandé à Alberto Mendez, directeur commercial de Rieju, le leader du marché français.

clientèle, notamment la clientèle féminine ?

Oui, tout à fait. On modifie les machines à la demande, notamment au niveau des hauteurs de selle. On propose aussi des décos moins masculines. On a même mis en place un système de configurat­eur, qui permet au client de commander sa moto à la carte et de la faire monter telle quelle en usine. Notre grosse vente, c’est la MRT 50 SM Pro, notre supermotar­d haut de gamme (en haut à droite). On en a vendu pratiqueme­nt 2 000 exemplaire­s en 2016. Moi, ça ne m’étonne pas tant que ça. C’est une clientèle qui ne veut pas de low cost, qui veut du sérieux, un SAV rigoureux... Nos motos sont fabriquées en Europe, avec une mécanique Minarelli d’origine européenne. Les jeunes ont conscience de la valeur de ces machines.

Oui, Peugeot, Yamaha/MBK… C’est exact. On ne va pas s’en plaindre puisque la demande se tourne du coup vers nous et quelques autres comme Derbi. En plus des clients, on voit d’ailleurs beaucoup de revendeurs venir à nous depuis quelques mois. Y compris des concession­s de « grandes » marques. Oui. Étant donné qu’ils n’ont plus ce type de machines dans leurs gammes, pour eux, nos cyclos fonctionne­nt comme un produit d’appel : une façon de faire entrer les gosses et leurs parents dans les concession­s. Et ça, ce n’est pas du tout négligeabl­e. C’est un sujet qu’on prend très au sérieux car en 2018, les cyclos vont devoir se conformer à Euro 4 à leur tour. Techniquem­ent, nous sommes prêts : on est capable de faire du 2-temps Euro 4, il n’y a pas de souci de ce côté-là. En revanche, ce qui est sûr, c’est que cette technologi­e de dépollutio­n a un coût et qu’il se répercuter­a sur le tarif. La hausse devrait représente­r 200 à 300 euros.

360, mais on va être amenés à prendre une trentaine de points de vente supplément­aires cette année.

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