Suzuki SV 650 A / 6 699 €
(coloris noir mat : 6 649 €) + 190 km/ h • 77 ch* – 6,8 mkg* • 198 kg tous pleins faits*
cette même Gladius mais a vu son moteur passablement modifié : outre l’adaptation à la norme Euro 4, la Suzuki a gagné de la puissance avec un surplus de 4 ch, ce qui lui permet de venir se confronter directement à la MT-07– et de dépasser les 75 ch avancés par cette dernière. Néanmoins, la timidité du département design de la firme d’Hamamatsu a un peu contrarié ce come-back. Il faut bien admettre que face à ses concurrentes ici présentes, la SV se pare d’un classicisme synonyme de déjà-vu. Elle peut plaire, bien sûr, mais son phare rond et ses courbes aseptisées risquent de moins attirer les regards. C’est en gros tout l’inverse de la nouvelle Z 650 et de ses lignes originales ; en dehors du fait qu’elle est l’objet principal de ce comparatif, la nouveauté Kawasaki obtient sa place de « titan » par filiation puisqu’elle est destinée à remplacer l’espiègle ER-6n. Cette dernière, bien qu’entonnant son chant du cygne, était encore sur le podium des immatriculations en France en 2016, un état de fait qui perdure depuis son lancement en 2005. Il y a donc peu à perdre en pariant que la Z 650 sera un acteur majeur du marché cette année, d’autant plus qu’elle puise largement dans les ingrédients qui ont assuré le succès de la « Kawette ». À commencer par le moteur puisque la Z 650 récupère le même bicylindre en ligne de 649 cm3. Il a toutefois été remanié, notamment pour respecter la norme Euro 4. Résultat : le roadster délivre 67 chevaux selon nos mesures, contre 72 ch pour l’ER-6n, car Kawasaki a préféré favoriser le couple à mi-régime. Les carters d’embrayage et d’allumage ont quant à eux été modifiés pour affiner l’ensemble, tout comme la fonderie de culasse. C’est davantage au niveau de la partie-cycle que la Z 650 se distingue. Son cadre treillis tubulaire et le bras oscillant de type banane sont inédits, tout comme la nouvelle ligne d’échappement qui participe de la chasse aux kilos superflus. Autant de modifications qui font de la Z une moto différente de l’ER-6n, tout en restant dans la même veine. Elle présente donc tous les atouts pour imposer sa stature face à ses concurrentes aux caractéristiques similaires, tant mécaniquement que financièrement.