KTM 1090 Adventure / 12 990 €
+ 230 km/ h • 125 ch – 11,1 mkg • 205 kg à sec
en regardant cette 1090. Le twin qui leur sert d’enclos n’a pas vu ses carters prendre de volume (logique, à cylindrée constante) et les mensurations globales de la moto n’ont pas évolué non plus. Pas plus que son design d’ailleurs. Glandeurs, les Autrichiens ? Ce serait leur faire un mauvais procès. D’une part, parce que la 1050 Adventure était de conception récente et d’autre part, parce que quasiment tout, dans cette nouvelle 1090, respire la rigueur et la méticulosité. Des exemples ? On pourrait s’attarder sur le cadre treillis acier au chrome molybdène, les suspensions WP, le freinage radial Brembo ou encore le bras oscillant en alliage d’aluminium coulé sous pression ouvert sur ses renforts (organisés eux aussi en treillis). Oui, on pourrait… mais bon, il s’agit de fondamentaux de la marque, qui désormais sautent aux yeux. Plus intéressant : ce qu’on ne voit pas de prime abord, ce qu’on découvre en regardant l’engin dans le détail. Le guidon de section variable… qui offre deux positions de réglage. L’afficheur mi-analogique (pour le compte-tours), minumérique (pour tout le reste)… qui, en plus d’être exhaustif, est intégralement pilotable depuis le commodo gauche. Les repose-pieds recouverts de caoutchoucs amovibles, mais surtout réglables eux aussi. La bulle, dont la hauteur est modifiable. Le petit vide-poche à portée de main (si rare chez la concurrence et pourtant si pratique au quotidien), la trousse à outils bien garnie et de bonne qualité, les durites tressées, les valves de pneus coudés... Il n’y a qu’en de rares points que KTM semble avoir transigé sur la praticité, l’ergonomie ou la qualité : une fourche dépourvue de réglages, une selle d’un seul tenant dont il n’est pas possible d’ajuster la hauteur ; un mécanisme de réglage de la bulle, nécessitant les deux mains et donc l’arrêt de la moto ; un traitement de surface des plastiques d’habillage un peu en dessous de la concurrence premium. En regard du reste de la moto, c’est peu. Si l’on ajoute à l’équation les équipements invisibles, électroniques et pléthoriques (ABS et Traction Control déconnectables, cartographies moteur modifiables en roulant), c’est très peu. Bref, vous l’aurez compris : sur le papier, cette 1090 Adventure en offre énormément. Et sur le bitume ?