Yamaha MT-10 SP / 15 999 €
+ 240 km/ h • 160 ch – 11,3 mkg • 210 kg tous pleins faits Disponibilité : immédiate
La haute technologie n’en finit pas d’envahir la planète moto. L’électronique est ainsi de plus en plus répandue, au grand dam des puristes qui la considèrent comme un filtre aux sensations brutes. Pourtant, si au début, certains systèmes pouvaient prêter le flanc à la critique, il faut bien reconnaître leurs constantes améliorations, tout comme leur plus grande transparence d’action. Certes, on pourra toujours considérer que cet amas de puces électroniques ne sert pas forcément le plaisir de conduite et qu’il relève davantage d’un argument supplémentaire pour faire gonfler la note... Mais après tout, tant que cela n’entrave pas les sensations, pourquoi s’en passer, surtout lorsque l’on en vient à évoquer la sécurité ? Car c’est bien dans cette optique qu’oeuvrent la plupart des grands constructeurs. L’innovation est de plus une source de notoriété, et Yamaha l’a bien compris. Fraîchement lancée avec succès en mai 2016, la catégorie appelée « Hyper Naked », au sommet de laquelle parade la MT-10, compte désormais un membre supplémentaire, et non des moindres. La SP se positionne ainsi comme le porte-drapeau de la philosophie « Dark Side of Japan », pompeusement mise en lumière par la marque. Et la dernière venue représente fièrement ce côté mauvais garçon au travers de ce que l’on appelle communément une « gueule ». La MT-10 ne s’embarrasse pas de sensualité, s’évertuant au contraire à bannir toute courbe pour la remplacer par de cinglantes lignes tendues. Un design anguleux, crapuleux même, qui donne une allure râblée et musculeuse au gros roadster Yamaha. Un look parfaitement singulier et assumé qui divise, mais que nombre d’entre vous semblent avoir adopté vu le nombre d’immatriculations, qui frise le millier en dix mois de commercialisation : un score plus qu’honorable. La mission de la SP est donc d’élargir le spectre MT en le tirant vers le haut, à l’instar de la R1M du côté des sportives. D’ailleurs, c’est bien de cette dernière dont la nouveauté s’inspire, en lui chipant ses fameuses suspensions à réglage électronique signées Öhlins. Un amortissement high-tech dépourvu du moindre réglage mécanique au chapitre hydraulique (les précontraintes de ressorts demeurent manuelles), assorti qui plus est d’une batterie de capteurs lui permettant de s’ajuster en temps réel aux contraintes
Déjà haut de gamme dans sa version classique, cet Öhlins TTX 36 EC (Electronically Controlled) pousse encore plus loin sa sophistication technique grâce à la magie de l’électronique. Ici, dans son mode nuit (fond noir), l’afficheur TFT couleur se montre agréable à l’oeil en plus d’être particulièrement complet. Dommage qu’il ne soit pas plus large !
Les deux commodos sont garnis de boutons en tous genres, entre réglages de suspensions, choix de modes moteur, régulateur de vitesse ou défilement des informations du tableau de bord...
Le freinage est solide mais la SP aurait mérité, à l’instar de ses suspensions, d’être upgradée vers des éléments plus haut de gamme. C’est de cette tuyère faite de titane que s’échappe la superbe bande-son du bloc moteur Cross Plane. Les plus mélomanes adopteront une embouchure plus typée racing, à la voix encore plus chaude...