Moto Revue

C’était donc l’endurance...

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Oui, mais l’endurance mène aussi à tout, et je peux en témoigner. Aujourd’hui, les jeunes pilotes font une fixation sur la vitesse, les GP, et c’est normal, c’est le but ! Sauf qu’on a parfois l’opportunit­é d’avoir le bon matériel au bon moment dans un autre championna­t, un championna­t où l’on peut assouvir sa passion. C’est ce que j’ai connu, d’abord chez Honda, puis après, quand Honda a arrêté son programme fin 2001, au SERT (Suzuki Endurance Racing Team). On a tout gagné avec mes coéquipier­s Jean-Michel Bayle et Nicolas Dussauge, ça a été deux années exceptionn­elles. Ma carrière est jalonnée de belles rencontres, et avec JMB, on s’est de suite super bien entendu.

Peut-être oui (rire). J’ai revendu mon matériel en fin d’année et j’ai acheté une Moto2 pour faire le championna­t d’Europe en 2016. Je suis allé voir plusieurs équipes et j’ai eu la chance d’en rencontrer une extra, celle de Car Expert avec Gilles Bigot, Fred Corminboeu­f... On me disait que le championna­t d’Europe Moto2 était un truc de dingues, qu’y marquer des points serait déjà beau, etc. Moi, cette fois encore, j’ai voulu aller au bout de mon rêve, et je me suis mis à chercher un pilote. Je suis devenu un petit peu le team junior de Car Expert, j’ai pris Remy Gardner comme pilote et on a gagné à Barcelone ! Race Experience, ma société, c’est mon bébé.

Je dois Race Experience à Fabrice Lock qui a créé cette société avec, mais surtout pour moi. Je ne lui dirais jamais assez merci pour ça. Aujourd’hui, Race Experience, c’est 5 personnes à l’atelier et environ 20 sur les courses. La plupart sont des autoentrep­reneurs, mais il y a aussi des salariés. Nous avons des partenaire­s techniques qui nous suivent, des pilotes qui nous apportent un budget, et d’autres partenaire­s financiers qui me permettent de faire mes propres choix, notamment celui du pilote. Race Experience, c’est donc un team de course engagé en championna­t d’Europe Moto2, une structure que l’on loue à des équipes quand on ne l’utilise pas sur nos championna­ts, c’est aussi un atelier de préparatio­n spécialisé dans les motos de compétitio­n... On fait en même temps de l’assistance pour les gentlemen riders qui veulent rouler dans de bonnes conditions sur circuit. À partir de mars, nous ouvrons un site Internet marchand où nous allons vendre des produits haut de gamme, des produits très racés. Nous avons également une école de moto qui prend ses quartiers officielle­ment sur le circuit du Luc. Nous devenons, en 2017, l’école de moto du circuit du Luc (83), pour les enfants et les adultes. Oui, mais pas seulement. Le perfection­nement, tout le monde en fait aujourd’hui, moi, je voudrais développer autre chose. Je veux m’adresser aussi au motard qui n’a jamais posé ses roues sur circuit et lui proposer de l’accompagne­r dans cette nouvelle approche. Nous aurons des motos pour cela, des équipement­s également. Libre à lui de venir avec son matériel bien sûr. Je voudrais aussi servir de camp d’entraîneme­nt pour les personnes qui

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