Moto Revue

Quelles ont été tes plus grosses erreurs ?

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Ne pas être assez méthodique, croire que tout se passait sur la moto alors que beaucoup de choses se passent dans le box, avec l’analyse, le plan de circuit que tu décortique­s, la télémétrie. Ne pas savoir se vendre, ne pas savoir s’entourer, ne pas assez combattre ma timidité naturelle... J’aurais dû demander plus de conseils à de vrais pilotes... Quoi qu’il en soit, je suis toujours resté moi-même, je suis resté fidèle à mes potes, et j’ai toujours été réglo avec tout le monde. Je pense que c’est ce qui me permet aussi de durer aujourd’hui.

Tu as noué des amitiés avec les pilotes ?

Je ne suis pas sur un circuit pour me faire des potes. Dans le paddock, on va dire qu’il n’y a pas beaucoup de pilotes qui m’aiment et ça me va bien, parce que mes potes, ils ne sont pas sur un circuit et ils ne font pas de moto. Mon seul vrai pote dans le paddock, c’est Erwan Nigon. Les autres, ce sont soit des gens avec qui je travaille, soit des gens contre lesquels je me bats. Le barbecue le soir sur le bitume, ce n’est pas mon style. Moi, je suis plutôt là à me ronger les sangs pour savoir comment les tordre. De la fougue, même si la raison me permet de commettre moins d’erreurs.

Qu’est-ce que tu retiens de ton parcours ?

La chance d’avoir pu prendre autant de plaisir en faisant ce que j’aimais le plus. Avoir pu tout faire, tous les championna­ts, des GP, du Superbike, du supersport, de l’endurance... Contrairem­ent à beaucoup d’autres pilotes, je suis un vrai passionné, j’aime avant tout la moto, et rouler, rouler...

C’est pour ça que tu continues ?

J’ai arrêté de compter. C’est vrai que je suis le pilote officiel qui compte le plus de participat­ions aux courses d’endurance. Je me suis toujours dit que le jour où je me ferai « emplâtrer », j’arrêterai. Ce n’est pas encore le cas, loin

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