Quel Marquez en 2017 ? Attention à Viñales
Avec trois titres de champion du monde conquis en quatre saisons en classe reine, Marc Marquez s’affiche bel et bien comme le patron du MotoGP. Depuis ses débuts dans la catégorie, l’Espagnol n’a cependant jamais vécu deux fois la même saison. En 2013, le tout nouveau champion du monde Moto2 avait créé la surprise en décrochant le titre MotoGP dès sa première apparition dans la catégorie. Kenny Roberts était le dernier pilote à avoir réalisé un tel exploit, trente-cinq ans auparavant. En 2014, Marquez avait carrément survolé le championnat en remportant les dix premiers Grands Prix. Du jamais vu en MotoGP. L’année suivante, au guidon d’une moto plus capricieuse, le pilote Honda avait commis plusieurs fautes qui lui avaient coûté cher et il avait dû rendre la couronne à Lorenzo. Tirant les leçons de ses erreurs, Marc a réalisé une superbe saison 2016 en assurant les points quand il le fallait et en s’imposant quand il le pouvait. Les faux pas de ses adversaires ont fait le reste. Quel peut être le scénario de la saison 2017 ? « Chaque championnat est différent dans le sens où il y a toujours des inconnues, lance le tenant du titre. Et puis tout dépend aussi de l’outil dont tu disposes.S’il est performant dès le premier Grand Prix,tu peux attaquer la saison sur les chapeaux de roue. En revanche,comme ce fut le cas l’an dernier,si tu disposes d’une moto qui n’est pas encore prête,eh bien il faut se montrer patient et travailler pour optimiser le matériel.On verra.Une chose est sûre,la saison est très longue.» Marquez décrochera-t-il un 4e titre en cinq ans comme l’avait fait Valentino Rossi entre 2001 et 2005 ? « C’est bien évidemment l’objectif, affirme le pilote HRC. La pression est là,il faut l’accepter.» Cet hiver, Maverick Viñales a donné le tournis à ses adversaires. Meilleur temps des tests de Valence en novembre, l’Espagnol s’est à nouveau montré le plus rapide en Malaisie et en Australie. Recruté par Yamaha pour succéder à Jorge Lorenzo, Viñales pourrait bien aller chercher son premier titre de champion du monde MotoGP dès cette saison. « On sent qu’il est à l’écoute et qu’il a envie de progresser, témoignait Wilco Zeelenberg durant les essais à Sepang. Il a aussi une bonne sensibilité technique et livre des commentaires pertinents sur ce qu’on lui demande de tester.Il se sert bien de son corps pour piloter, notamment en sortie de virage,au fur et à mesure de l’usure du pneu arrière. Et il est très fort sur les phases de freinage car avec la Suzuki,il compensait beaucoup le manque de grip à l’accélération en entrée de virage.» Faut-il déjà voir en lui un favori pour le titre ? L’intéressé refuse en tout cas de se coller la moindre pression. « Je travaille pour atteindre l’objectif dont je rêve depuisquejecoursenGrandsPrix,quiestdedevenirchampiondumonde MotoGP, confie-t-il. J’ai confiance en moi et je me sens chaque année plus intelligent (sic). Je comprends mieux le pilotage,la moto et ce qui m’entoure. L’expérience compte énormément à ce niveau de la compétition.» Bourré de talent, vainqueur l’an dernier de son premier Grand Prix MotoGP à Silverstone avec la Suzuki GSX-RR, Viñales devra tout de même démontrer cette saison qu’il sait aussi être régulier. Une condition sine qua non pour aller chercher le titre en classe reine face à des pilotes du calibre de Marquez et Rossi.