LES ENJEUX Zarco dans la cour des grands Rossi rêve toujours d’un dixième titre
Marquez sera-t-il aussi fort ? Rossi décrochera-t-il son dixième titre ? Zarco sera-t-il à la hauteur du MotoGP ? Viñales jouera-t-il les trouble-fête ? Lorenzo fera-t-il gagner les Rouges ? Autant de questions que l’on peut se poser à la veille du coup d
Après avoir obtenu deux titres de champion du monde Moto2 de rang, Johann Zarco débarque cette année en MotoGP avec le team Yamaha Tech3. Une association qui suscite bien sûr engouement et enthousiasme du côté des supporters français. Johann peut-il briller avec la bande de Bormes-les-Mimosas comme l’avait fait Olivier Jacque il y a dix-sept ans en allant décrocher le titre de champion du monde 250 ? « L’objectif,c’est de terminer meilleur rookie » , répond le protégé de Laurent Fellon. Depuis ses premiers tours avec la M1, le garçon fait en tout cas bonne impression. En Malaisie fin janvier, puis en Australie le mois suivant, le double champion du monde Moto2 s’est régulièrement montré à son avantage. À Sepang, il a même claqué un chrono à moins d’une demiseconde du meilleur temps réalisé par Viñales. « Je suis content, commentait alors le pilote Tech3. Je contrôle mieux la moto,mes chronos sont plus constants,et j’ai roulé plus vite qu’en novembre.On a fait du bon boulot avec l’équipe.Le MotoGP, c’est un autre monde.J’ai beaucoup de choses à apprendre et je sais que chaque circuit me réservera son lot de découvertes.» À Phillip Island, deux semaines plus tard, Johann a de nouveau enchaîné de bons chronos sur un circuit qui ne lui a pourtant jamais vraiment réussi durant toutes ses saisons en Moto2. « J’ai pu faire beaucoup de tours et prendre confiance, expliquait-il. Je dois encore progresser en sortie de virage car je n’utilise pas assez bien ma machine. Il faut que je la relève mieux pour gérer l’accélération.Je ne suis pas un pilote qui fait glisser la moto.En Moto2,il ne fallait pas le faire pour être efficace. Je me rends compte qu’en MotoGP,cela peut être utile,en tout cas ça fait partie de la performance car tu ne perds pas forcément du temps en dérivant.» Avec l’expérimenté Guy Coulon (à g.) à ses côtés, Johann Zarco espère pouvoir se glisser régulièrement dans le Top 10 et se rapprocher du podium quand les circonstances seront en sa faveur. À désormais 38 ans, Valentino Rossi attaque aujourd’hui ce qui devrait être l’avant-dernière saison de sa carrière de pilote de Grands Prix. Malgré son âge, l’Italien conserve toujours la même fraîcheur, la même envie et la même passion de la course. Cela sera-t-il suffisant pour aller chercher ce dixième titre qu’il caresse du bout des doigts depuis maintenant trois ans ? Nul ne le sait. Une chose est sûre, Valentino ne lâche rien. Vice-champion du monde en 2014, 2015 et 2016, il misera cette année encore sur son expérience et sa ruse pour tenter de faire déjouer ses adversaires espagnols. Pour parvenir à ses fins, l’Italien devra toutefois bénéficier d’un peu plus de réussite que l’an passé. Face à Marquez, il peut miser sur les progrès de sa Yamaha et les difficultés que pourrait à nouveau rencontrer le pilote Honda en début de saison avec une RCV manquant encore un peu de mise au point. « Notre M1 a progressé en moteur et le nouveau cadre offre un petit plus de grip au pneu arrière quand celui-ci commence à fatiguer » , se félicitait-il lors des tests de Sepang. Face à Viñales, Rossi pourra compter sur sa parfaite connaissance de la Yamaha et de l’équipe aux trois diapasons. « Il y aura des circuits où ça sera forcément plus compliqué pour Maverick, avance Massimo Meregalli, le team manager de l’équipe officielle Yamaha. L’expérience et les automatismes sont très importants à ce niveau de la compétition.»