Moto Revue

Un nouveau duo pour Suzuki Michelin met la gomme

-

L’an dernier, Davide Brivio a longtemps déploré que le marché des transferts se soit si vite emballé. En refusant de prolonger chez Yamaha pour s’en aller chez Ducati, Jorge Lorenzo a en effet semé la zizanie chez Suzuki. Contraint de trouver un successeur à son triple champion du monde, Lin Jarvis n’a fort logiquemen­t pas eu trop de mal à convaincre Maverick Viñales de récupérer la Yamaha M1 de son compatriot­e. Ce brillant rookie du championna­t en 2015 a très vite fait savoir à Davide Brivio qu’il allait devoir lui trouver un remplaçant. Un coup dur pour l’équipe Suzuki dont la GSX-RR était alors en pleins progrès grâce au talent de son jeune pilote. « Peut-être que quelques mois plus tard,il aurait pu considérer autrement notre propositio­n » , glisse le team manager Suzuki. À partir de là, Brivio a décidé de repartir d’une feuille blanche en se séparant également d’Aleix Espargaro. Un choix critiqué en interne mais auquel s’est accroché l’Italien. Refusant de faire confiance à Johann Zarco avec qui il avait pourtant passé un accord, Brivio a récupéré Andrea Iannone, écarté de chez Ducati, et embauché Alex Rins. Explicatio­ns : « Andrea était le pilote disponible le plus performant etAlex est un jeune plein de talent avec qui nous espérons construire ce que nous avons réalisé avec Maverick.» Les deux hommes, qui ont plutôt bien roulé durant les tests hivernaux, auront la lourde charge de succéder à Viñales et de continuer à faire progresser la GSX-RR pour aller défier les Yamaha, Honda et autres Ducati. Si les efforts et la réactivité de Michelin, de retour l’an dernier en Grands Prix, ont été unanimemen­t salués par les pilotes MotoGP, le manufactur­ier de pneumatiqu­es français n’entend pas se reposer sur ses lauriers à l’attaque de cette nouvelle saison. « Nous continuons à travailler pour améliorer nos produits comme nous l’avons toujours fait » , affirme Nicolas Goubert, le patron de la compétitio­n. Pour son retour en MotoGP, Michelin n’a pas eu la partie facile. Il a d’abord fallu améliorer un pneu avant qui décrochait sans prévenir, puis retrouver du grip à l’arrière après les problèmes rencontrés en début de saison par les Ducati de Baz et Redding, problèmes qui avaient contraint à renforcer la constructi­on. À l’attaque de cette deuxième saison, Michelin travaille à nouveau sur tous les fronts. « Depuis le mois d’août dernier,nous développon­s un nouveau profilavan­t qui a considérab­lement amélioré le grip sur l’angle maxi, explique Goubert. Comme le titre était joué,nous avons décidé de l’introduire en course à Valence.Quatre-vingt-dix pour cent des pilotes l’ont adopté,confirmant que c’était la voie à suivre et nous facilitant les choses pour ce début d’année.Nous avons travaillé cet hiver sur des variantes de ce profilavec différente­s architectu­res et de nouveaux mélanges de gommes pour continuer à améliorer le grip et la mise en régime.» Quant à l’arrière, c’est une nouvelle carcasse qui a vu le jour avec pour objectif d’améliorer le potentiel du pneu. « Globalemen­t, cette année, poursuit Nicolas, il va nous falloir améliorer la situation sur les circuits où nous étions mal centrés l’an dernier,comme à Jerez,au Sachsenrin­g ou encore à Motegi.»

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France