Moto Revue

Aprilia DANS LE VIF DU SUJET

À l’attaque de sa troisième saison de GP, l’Aprilia RS-GP doit combler son retard sur les têtes d’affiche de la catégorie MotoGP. Pour cela, l’équipe italienne compte sur deux nouveaux pilotes : Aleix Espargaro et Sam Lowes.

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La gloire et les titres conquis dans les catégories 125 et 250 durant les deux dernières décennies appartienn­ent aujourd’hui au passé. Depuis que les moteurs deux-temps ont laissé place aux mécaniques à soupapes, Aprilia a perdu toute prérogativ­e en Grands Prix. Évincé des grilles de départ, le constructe­ur italien s’est décidé à revenir dans le jeu il y a deux ans, avec un nouveau programme MotoGP baptisé RS-GP. L’an dernier, Alvaro Bautista et Stefan Bradl ont peiné pour faire progresser la machine dessinée par l’équipe de Romano Albesiano. Successeur de Gigi Dall’Igna à la tête du service course de Noale, l’Italien attend pourtant mieux que les deux septièmes places obtenues par l’Espagnol et l’Allemand à Valence et en Argentine. Pour cela, Albesiano a décidé de recruter deux nouveaux pilotes : Aleix Espargaro (ci-dessous) et Sam Lowes. Le premier possède une solide expérience et une grosse envie de revanche après son éviction de chez Suzuki. Quant au second, il rêve de briller pour ses débuts en MotoGP. Contrairem­ent à la saison passée, l’Aprilia n’a pas été radicaleme­nt transformé­e durant l’hiver. Malgré la perte de Marco Bertolati, le project leader de la RS-GP récemment passé chez KTM, les Italiens ont continué de travailler pour faire progresser une moto qui manque encore un peu de moteur par rapport à la concurrenc­e. « C’est notre point faible, consent Romano Albesiano. Nous devons encore trouver quelques chevaux tout en améliorant nos courbes de couple et de puissance. » Durant les tests hivernaux, Aleix Espargaro a fait assez bonne impression. Huitième temps des essais de Phillip Island, l’Espagnol s’est même dit ravi du travail de sa nouvelle équipe. Certes, le circuit australien n’est pas le plus exigeant en termes de moteur. « De toute façon, on n’avait pas ressorti notre nouveau V4, plus puissant, confie Aleix. On a des détails à régler et à Phillip Island, ce n’était pas la priorité. Je suis en tout cas très content des longs runs que j’ai pu faire ici car mon rythme a été très régulier. Je me sens bien sur cette moto, l’avant me rappelle celui de la Suzuki avec les Bridgeston­e. Bien sûr, la RS-GP est plus lourde et plus physique, mais elle est aussi beaucoup plus stable. J’arrive à rentrer très fort sur les freins dans les virages, ce que je ne pouvais plus faire l’an passé avec la Suzuki. » • Sang neuf avec l’arrivée de deux nouveaux pilotes

BRADLEY SMITH

• Grande-Bretagne • 26 ans • 17e du MotoGP 2016. 6e en 2015, 8e en 2014, 10e en 2013, 9e en 2012. Vice-champion du monde 125 2009. 3 victoires en 125. 25 podiums en GP

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