Sophie Casasnovas RETOUR AUX SOURCES
L’actualité est très riche pour Larivière Organisation, avec le retour du Supercross (ex-de Bercy) à Paris et les améliorations apportées pour le prochain Bol d’Or. L’occasion de faire le point avec Sophie Casasnovas, présidente de Larivière Organisation.
Après trois ans passés à Lille, le Supercross revient donc à Paris ?
Effectivement, le Supercross est de retour à Paris, les samedi 18 et dimanche 19 novembre 2017, dans un tout nouveau stade. On réécrit l’histoire puisque, comme en mars 1984 où nous étions la quatrième manifestation à se dérouler dans ce tout nouveau lieu qu’était le Palais omnisports de Paris-Bercy, ce sera pareil cette fois encore... Nous devrions être la quatrième manifestation à se tenir dans cette enceinte ultramoderne que sera l’U Arena, posée au pied (à 100 mètres) de la Grande Arche de la Défense (92).
En quoi sera-t-elle ultra-moderne ?
L’U Arena a été pensée pour être à la fois un stade (qui accueillera à l’année le club de rugby du Racing 92) et une salle de spectacle. Cette salle dispose d’un toit, elle est chauffée, et met en avant une disposition de gradins inédite – en U donc –, le quatrième pan étant occupé par un écran géant de 1 700 m2, éclairé par 40 projecteurs, qui offre une possibilité d’animation vraiment exceptionnelle. Nous allons pouvoir faire des choses très modernes. Nous travaillons dès à présent pour que le show soit à la hauteur et du lieu et de l’événement.
Quelle sera sa capacité ?
24 000 spectateurs. Nous attendons donc 24 000 personnes samedi 18 novembre, et autant dimanche 19 novembre. La visibilité sera idéale, la manière dont le stade a été pensé, avec des premiers rangs surélevés de deux mètres par rapport à la piste, va donner bien plus d’intensité au spectacle, avec une nouvelle proximité entre le public et les pilotes, ce qui nous rapprochera de l’ambiance que l’on connaissait à Bercy.
C’est une sorte de gros Bercy, alors ?
Oui, l’énorme avantage offert par l’U Arena, c’est de pouvoir construire une piste bien plus grande que celle de Bercy, et même de Lille ! Nous bénéficierons d’une surface augmentée d’un tiers environ, puisque nous exploiterons la totalité de la pelouse. Un choix qui entraîne de lourdes contraintes techniques, mais dont nous n’avons pas voulu nous priver.
Excitant ce retour à Paris, alors ?
Oui, il est clair que le retour du Supercross à Paris est une excellente nouvelle, pour tout le monde. Et même si le stade est nouveau, même si nous allons devoir y prendre nos marques, nous avons la chance de travailler avec des personnes avec lesquelles nous collaborions auparavant à Bercy, comme Philippe Ventadour, qui est aujourd’hui le directeur de l’U Arena et qui était directeur de Bercy au moment de l’arrivée du SX en 1984. On est donc autour de la table avec des interlocuteurs qui aiment et qui connaissent l’événement.
Mais avant le SX en novembre à Paris, il y aura déjà le Bol d’Or en septembre au Paul-Ricard ?
Tout à fait. Ce sera la troisième édition du Bol d’Or depuis son retour sur le circuit Paul-Ricard, et nous oeuvrons toujours pour en faire un grand festival de la moto. Au niveau sportif, l’événement est réservé à nos épreuves maison : Bol d’Argent, Bol d’Or Classic et Bol d’Or. Il n’y aura plus de courses annexes, nous nous recentrons sur la marque « Bol » pour garantir une meilleure visibilité à ces épreuves.
Et au-delà du côté sportif ?
Le gros changement pour cette édition 2017, qui se déroulera les 15, 16 et 17 septembre, c’est l’abandon du camping « Pinède » pour un retour de l’ensemble des campeurs/spectateurs au sein de l’enceinte du circuit, tout au long de la ligne droite du Mistral. Aujourd’hui, 100 % de nos spectateurs camperont sur le circuit, ce qui les replacera au coeur de l’événement.
Comment cela a-t-il été possible ?
Grâce à la construction, par le circuit, d’une passerelle entre l’aire Mistral et le paddock. Les spectateurs disposeront donc de plusieurs voies pour rallier le paddock, le village et les nombreuses animations, soit rapidement par les deux passerelles, soit en se promenant et en faisant le tour du circuit. Le seul accès fermé sera celui qui se situe tout au bout de l’aérodrome.
Et côté animations ?
Nous y travaillons ! Il y aura deux concerts : un premier le vendredi et un autre le samedi soir. Nous allons continuer de développer le village Vintage, celui des enfants, et puis je souhaite que l’on remette en avant les moto-clubs. Nous leur avons réservé un large espace, nous leur offrons une parade le vendredi sur le circuit, etc. Nous mettons en place tous les ingrédients pour favoriser les échanges et les rencontres.
En 2016, il y a eu une baisse de la fréquentation alors que les améliorations suite à la première édition de 2015, perfectible sur certains points, avaient bien été faites. Comment envisagez-vous 2017 ?
Nous avons eu, et nous continuons d’avoir de très bons retours cette année, comme lors du Salon de Lyon – nous y étions il y a quelques semaines –, où nombreux sont ceux qui nous ont félicité pour cette deuxième année, ce qui est très encourageant pour la prochaine édition. Dans l’immédiat, il me paraît difficile d’accueillir autant de personnes que nous l’avions fait en 2015, l’objectif est plutôt de satisfaire nos spectateurs, d’enraciner l’atmosphère Bol d’Or autour de deux fondamentaux : ambiance et convivialité pour les passionnés et les familles. Nos spectateurs actuels nous permettent de proposer beaucoup plus de choses, simplement parce qu’il n’y a plus de problèmes de comportements.
Et au-delà du SX et du Bol, d’autres projets pour 2018 ?
(large sourire) On y travaille, oui... Renseignements complémentaires sur : www.lariviere-organisation.fr