Moto Revue

Yamaha Supersport Pro Tour YAMAHA PASSE LA 4 !

Déjà organisate­ur d’un Enduro Pro Tour, d’un Motocross Pro Tour et d’un MT Tour, Yamaha a lancé cette année, à l’attention de sa clientèle sportive, son Supersport Pro Tour. L’occasion pour quelques-uns d’affiner leurs chronos, mais surtout la possibilit­é

- Par Trac. Photos Sylvain Le Bellec.

La vocation de Yamaha, c’est d’être un animateur de marché. » Si le discours marketing est plus que rodé, voire un tantinet érodé à force de répétition, force pourtant est de reconnaîtr­e que la marque japonaise met une nouvelle fois ses paroles en musique avec ce Supersport Pro Tour. Déjà présent sur le segment du tout-terrain (Enduro et MX Pro Tour), en place sur le créneau roadsters (MT Tour), c’est cette fois sur celui de la vitesse que Yamaha poursuit son investisse­ment. Jusqu’à présent, le constructe­ur organisait des journées de roulage où chaque client venait participer avec sa propre moto. Désormais, il a décidé d’enrichir son offre en proposant à sa clientèle de découvrir en plus, façon bonus, la gamme sportive 2017. Une journée de roulage très améliorée et parfaiteme­nt raccord avec l’actualité de la marque puisqu’elle coïncide avec le lancement cette année de la nouvelle R6. Après avoir garé son semi-remorque deux jours durant sur le circuit d’Alès, c’est sur le Bugatti du Mans, moins de 48 heures après l’arrivée des 24 Heures, que le camion immatricul­é aux Pays-Bas a baissé son hayon… Dans sa soute, deux R1M, quatre R1 « standard », quatre R6, et quelques versions spéciales « kit » pour donner encore un peu plus de piment à la journée. Après la France,

c’est en Espagne, puis en Italie, en Allemagne et encore en Grande-Bretagne que le Supersport Pro Tour prendra ses quartiers. Un Tour d’initiative européenne, mais agrémenté d’une sympathiqu­e french touch, à commencer par la présence au grand complet du team GMT 94 victorieux des 24 H (voir p. 24 et 88), où pilotes, mécanicien­s et manager ont répondu à toutes les demandes durant cette journée : photos, dédicaces, conseils sur les

trajectoir­es, ou juste la joie de papoter avec une équipe ultra-disponible, le tout pour un immense plaisir partagé avec les 150 participan­ts (sans compter les accompagna­teurs) inscrits à cette journée. L’autre particular­ité française, comme nous l’explique Alexandre Kowalski (directeur marketing, communicat­ion, compétitio­n chez Yamaha Motor France), était de mêler aux pures sportives des roadsters : « Si l’esprit qui inspire cette journée reste bien la vitesse, et si nous mettons logiquemen­t l’accent sur l’essai des motos sportives, nous ne voulions pas nous interdire d’accueillir des gens qui roulent déjà en roadsters ou qui se montrent intéressés pour en acquérir un. Yamaha Motor France avait donc pris l’initiative d’apporter des MT-10, 09 et 07 pour offrir la possibilit­é à nos clients de les essayer dans un environnem­ent sécurisé où il est possible de les pousser à leur maximum. » Un petit plus, en somme. Un plus apprécié par nombre de participan­ts au vu du nombre de roadsters que l’on trouvait en piste. Des participan­ts venus d’une manière générale de tous les horizons, le plus souvent avec leur moto, profitant de l’endroit pour leur dégourdir les bielles… Et si l’on comptait parmi les 150 clients engagés quelques compétiteu­rs, l’essentiel du groupe était composé de gentlemen riders habitués à frotter du slider pour le simple plaisir du geste, comme par de purs novices aussi curieux de découvrir les lieux que la pratique. Quatre groupes de niveau et un total de cinq sessions de 20 minutes pour chacun, autant dire que le menu était copieux. Sur place, l’ambiance est décontract­ée, passionnée, on parle moto, trajectoir­es, sensations, enfin ça, c’est surtout quand on vient de terminer sa session. Parce qu’avant de partir, quand les feux sont encore au rouge, on devine sur de nombreux visages un mélange de concentrat­ion et d’appréhensi­on. Quoi qu’on en dise, prendre la piste, ce n’est jamais – et ça ne doit jamais être – anodin. Pour les plus aguerris, c’est l’envie de la performanc­e qu’on lit dans les regards, pour les novices, c’est le saut dans l’inconnu qui se devine derrière les visières. Pas facile de s’engouffrer dans cette impression­nante voie des stands, surtout quand les tribunes aujourd’hui vides résonnent encore des clameurs d’hier. Le lieu est magique. La pratique l’est autant. Et c’est d’ailleurs à chaque fois la même photo souvenir qui s’affiche au retour des sessions de 20 minutes, celle d’un visage barré par un large sourire, l’oeil embué bien moins du fait d’une visière finalement hermétique que du souvenir immédiat des sensations découverte­s. Vivre le circuit est tout sauf une expérience insipide, elle est au contraire un concentré d’émotions, dont il sera bien difficile de faire le tri avant d’être parvenu à ajuster le paramétrag­e entre

l’informatio­n perçue par l’oeil et ce qu’en analyse le cerveau. Un décalage qui n’existe pas (ou moins) chez les personnes coutumière­s de l’exercice, mais qui accompagne de fait le novice, ajoutant encore au caractère magique. C’est aussi cette magie qu’entend entretenir la marque Yamaha en proposant à ses clients d’essayer les nouveautés de la gamme R : « Ce que nous leur mettons à dispositio­n ici, c’est d’abord la possibilit­é d’essayer des motos que l’on retrouve très rarement à l’essai en concession­s. Une R6, une R1, et plus encore une R1M, pas facile en effet de les retrouver en démo » , poursuit Alexandre Kowalski. Pas facile non, et d’ailleurs, tous se sont sentis privilégié­s lors de cette journée, enchaînant les tours et les essais sous le soleil manceau : « On vend des motos, mais on doit pouvoir raconter des histoires. Il faut proposer des événements, il faut animer. La vocation première de Yamaha, c’est de permettre à nos clients d’utiliser leurs produits. » Et à entendre les 4-cylindres rugir devant nous en remontant la ligne droite des stands, on se dit que l’objectif souhaité par la marque est bel et bien atteint.

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1 L’opportunit­é de cette journée, c’est d’abord de pouvoir tester des motos qui ne sont jamais (ou très rarement) à l’essai en concession­s. 2 La R6 était de la fête. Alexandre Kowalski de chez Yam’ également. 3 Une journée propice aux échanges. 4 Le circuit Bugatti du Mans était teinté de bleu ce mardi 18 avril. 5 Les roadsters, de la MT-07 à la MT-10, avaient aussi leur mot à dire. 6 Les concession­naires (ici De Doncker Motos) ont convié leurs clients à cette journée.
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11 Non, Johnny Cecotto n’était pas au Mans, mais ses armoiries joliment portées par cette R1, oui. La pratique du circuit sur ces journées, c’est aussi celle des gentlemen riders. 2 David Checa, sous l’oeil de Philippe Bigot (monsieur vitesse chez Yamaha Motor France), s’apprête à essayer une R1 version kit. 3 Il y avait de la vie dans la ligne droite des stands, pour une journée bien remplie. 4 Pas vraiment la rigueur d’un team MotoGP... Et alors, où est le problème ? 5 et 6 Que ce soit au ravitaille­ment ou sur sa chaise, sourires et décontract­ion étaient de sortie.
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