Un coureur devenu directeur...
Jean-Marc Delétang (àdroite) a un sérieux palmarès. En rallye routier il y a peu mais surtout en vitesse et en endurance. Détenteur de trois titres de champion de France Superbike, il n’a jamais gagné le scratch des 24 Heures du Mans mais par deux fois, il est monté sur la plus haute marche du podium au Bol d’Or. Celui qui aujourd’hui dirige des concessions motos dans le centre de la France a endossé l’an dernier le costume de directeur de course du FSBK. Et c’est tout naturellement qu’il s’est retrouvé aux commandes sportives des 24 H du Mans. Son premier chantier a été de mettre un peu de rigueur dans la chaîne de travail : « Dans mes entreprises, chacun a une feuille de route prédéfinie. C’est le seul moyen de s’assurer que le travail est fait de Aà Z », constate-t-il en précisant que, par le passé, l’habitude de se reposer les uns sur les autres était courante dans la fonction. « C’est un métier dont on n’imagine pas l’étendue, précise l’ancien pilote Yamaha. C’est aussi un plaisir lorsque cela fonctionne. Je sens une alchimie se créer avec les pilotes.Nous parlons le même langage pour les briefings.Ce qui est apprécié. Et il y a dialogue et compréhension mutuelle.» Le feeling est-il le même que lorsqu’on prend le guidon ? « Non, répond-il. Mais il y a la même excitation de faire partie de l’ événement. Du stress aussi. Les pilotes sont comme mes enfants, et je n’ai pas envie qu’il leur arrive quelque chose de mal.Le pire que l’on puisse imaginer s’est produit au Mans avec le fils deFred (Ndlr : Adrien Protat, qui s’est tué durant le championnat de France le 26 mars dernier). Jepeux assurer toutes les formations possibles, on n’ est jamais prêt à affronter ça !» Heureusement, les 24 H du Mans 2017 ont été beaucoup plus calmes, et seules deux courtes neutralisations de course ont pimenté les deux tours de cadran.