« Spa fait partie de nos projets »
François, quel est le premier bilan du nouveau calendrier du championnat qui court sur deux années civiles ?
J’ai eu moins d’expressions de mécontentement que ce à quoi je m’attendais. Que la finale soit à Suzuka me paraissait être une évidence et j’étais bien conscient qu’ils n’allaient jamais changer de date. Les 8 Heures de Suzuka sont à mes yeux l’épreuve la plus mythique auprès des fans et des constructeurs, et je voulais envoyer un message très fort au Japon, pour que les constructeurs japonais aident plus de teams à venir courir en Europe et que cela participe de l’internationalisation du championnat. Le message est en train de passer. Le Japon est un pays très organisé, qui pense sur le long terme, mais n’est pas réputé pour décider aussi vite que les Latins. J’ai deux ou trois équipes supplémentaires qui devraient arriver l’année prochaine.
Où en est-on des négociations pour ajouter une nouvelle date asiatique en hiver ?
Nous travaillons dessus. Ajouter une date pour ajouter une date, c’est facile. Ajouter une date qui apporte quelque chose au championnat, c’est un peu différent. C’est quelque chose que je fais avec Suzuka car je veux attirer des teams d’Asie du Sud-Est à Suzuka et je veux également que cela serve de manche de qualification pour les 8 Heures de Suzuka. Il faut qu’on sélectionne, en France, des teams qui font l’effort de participer à d’autres manches EWC en Europe et qu’il y ait cette nouvelle date pour se qualifier à Suzuka. Les choses prennent du temps.
On parle d’un retour à Spa...
Oui, nous y travaillons et c’est une priorité sur tout le reste. Cela va tellement impacter le championnat... Il y a une vraie attente et il faut que ce championnat ait une identité différente de la vitesse. Si on peut faire revivre Spa, c’est une chance inouïe que l’on a. Nous déterminons actuellement l’amplitude des travaux à réaliser car il n’y a pas de compromis sur la sécurité. Mais l’intention est là.
Il y a de plus en plus de pilotes de vitesse...
C’est ce qui a fait les grandes heures de l’endurance, ce brassage de pilotes venant de différentes catégories. Je suis ravi de voir que des de Puniet, Masbou, Cluzel, Di Meglio sont présents. On ne les a pas forcés à venir et Randy m’a dit qu’il s’éclatait. Ce sera très difficile de faire revenir sur toute la saison des pilotes de vitesse en activité, mais qu’ils viennent au coup par coup mettre un coup de projecteur valorise et aide la discipline. Et je suis certain qu’on aura cette année un nombre record de pilotes de MotoGP et Superbike à Suzuka.