Moto Revue

DEUX FRENCHIES EN AMéRIQUE

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Cette année, deux Français prennent place sur la ligne de départ du championna­t MotoAmeric­a : Valentin Debise en Supersport, Sylvain Barrier en Superbike. Pour le premier, c’est la seconde saison aux États-Unis. Troisième du classement général 2016, l’Albigeois remet le couvert, toujours pour le compte de Suzuki mais avec cette fois, l’ambition d’aller chercher le titre. Pour cela, il devra prendre le meilleur sur Garrett Gerloff et JD Beach, les deux pilotes de l’équipe officielle Yamaha. « L’an dernier, je découvrais les circuits et aussi la moto, raconte Valentin. Dans ce championna­t, les 600 roulent avec les mêmes pneus que les 1000, des 205. Ça rend la moto moins naturelle et il m’a fallu un moment pour m’y habituer. Aujourd’hui, je me sens beaucoup mieux quand je la pilote car elle est mieux réglée pour mon ressenti. » Pilote en championna­t US, Debise n’a pas pour autant adopté la vie de ses adversaire­s américains. « Je rentre régulièrem­ent en France car ici, je ne me sens pas chez moi » , explique l’ancien champion de France 125. Pour Sylvain Barrier, la saison 2017 sera celle de la découverte. Et contrairem­ent à son compatriot­e, le pilote d’Oyonnax a décidé de passer du temps aux États-Unis. « Je vais en profiter pour me balader en camping-car avec ma copine » , se réjouit-il. D’autant que Sylvain ne sait pas trop combien de temps va durer son aventure. « Pour l’instant, on a le budget pour faire quatre courses, explique-t-il. La suite dépendra de mes résultats. Autant dire qu’il y a un peu de pression. » Et ça ne sera pas simple pour lui de briller avec une BMW de série pourtant engagée en catégorie Superbike à cause de ses freins spéciaux. « La marque Hayes étant notre sponsor, on ne peut pas figurer en Superstock. » Son arrivée dans le championna­t MotoAmeric­a, Barrier la doit à un concours de circonstan­ces : « C’est le patron de BMW qui m’a proposé ça l’an dernier au Salon de Milan, raconte l’ancien champion d’Europe Superstock qui, l’an dernier, avait dû se contenter de faire du développem­ent pour Michelin. Je n’avais plus envie de payer pour me faire planter comme cela s’est passé en Superbike avec Pedercini. Aux USA, les gens ont du respect pour les pilotes. Ils ne sont pas pris pour des vaches à lait. »

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