Moto Revue

MORBIDELLI A REPRIS LES CHOSES EN MAIN

Privé de podium au Mugello et à Barcelone, Morbidelli s’est remis dans le sens de la marche en s’imposant à Assen et au Sachsenrin­g. Marquez et Lüthi partis à la faute en Allemagne, le leader s’est redonné de l’air au classement général.

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Ses deux contre-performanc­es en Italie et en Catalogne, Franco Morbidelli ne veut plus y repenser.

« Je n’en ai fait aucune analyse,

expliquait-il à la veille de la neuvième course de la saison. Je les ai simplement mises derrière moi pour repartir de l’avant. » C’est ainsi qu’aux Pays-Bas, l’Italien s’est élancé de la pole position. Le mors aux dents, il s’est immédiatem­ent engagé dans une âpre bataille en compagnie de Lüthi, Nakagami, Pasini, Oliveira et son coéquipier Marquez. Une bagarre qui a duré du premier au dernier tour et s’est soldée par la victoire du pilote du team Estrella Galicia 0,0 Marc VDS. Déclaratio­n à l’arrivée : « J’ai tout donné aujourd’hui, c’est qui donne à cette victoire un goût si particulie­r. La bataille était tellement intense que j’ai vraiment puisé dans mes dernières ressources durant les cinq derniers tours. Je savais que je pouvais gagner et j’ai bouclé mon dernier partiel comme si je jouais ma vie. Je n’ai pas fait d’erreur et ça a fonctionné. C’est sans nul doute la plus serrée de mes victoires depuis le début de la saison et je suis vraiment heureux d’avoir gagné dans ces conditions. C’était important de retrouver le chemin du podium après deux

courses difficiles. Je ne pouvais rêver mieux pour fêter la reconducti­on de mon contrat avec Marc VDS. » Futur pilote MotoGP de la structure belge, Morbidelli a enfoncé le clou le week-end suivant en Allemagne en enchaînant pole position et victoire. Cerise sur le gâteau, l’Italien profite des chutes de Lüthi et Marquez, tombés derrière lui, pour reprendre le large au classement général. Ce sont désormais trente-sept points qui le séparent de Lüthi. Quant à la troisième place du classement général, on y trouve, à la trêve estivale, le pilote KTM Miguel Oliveira. Comme en Argentine, le Portugais est monté au Sachsenrin­g sur la deuxième marche du podium. Mais cette fois, la victoire lui a échappé d’un rien. Revenu dans les roues de Morbidelli peu après la mi-course, Oliveira a pris la tête dans l’avant-dernier tour. N’aurait-il pas dû porter son attaque un tour plus tard ? « Je ne crois pas que cela aurait changé quoi que ce soit, répond-il. J’ai tenté ma chance quand l’occasion s’est présentée, j’étais un peu mieux en bas de la descente… Mais Franco a pu me repasser au freinage du premier virage et il a ensuite parfaiteme­nt tenu la ligne pour m’empêcher de le redoubler. La victoire était proche, mais l’important est de tenir notre objectif, à savoir pointer dans le Top 3 à la mi-saison. » Avec six victoires en neuf courses, Morbidelli va pour sa part pouvoir partir en vacances le coeur léger : « Pour l’instant, je vis un rêve et je n’ai pas envie de me réveiller. »

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