Les motards et le handicap
Je suis resté scotché devant votre article sur la course réservée aux pilotes handicapés, dans votre numéro du 21 juin (MR n° 4055)... Je savais que cette confrérie de pilotes paraplégiques, amputés d’une jambe ou d’un bras, et souriants comme des enfants sur les photos que vous avez publiées de l’événement, existait, mais de là à imaginer ça... Sur l’aspect purement sportif, si j’en crois les photos d’action, ces garçons n’amusent pas le terrain, et ont l’air d’enrouler sérieusement du câble ! Pas étonnant qu’ils aient reçu un accueil positif du public du Mans, en plus, la bonne idée était de le faire au Grand Prix de France, une garantie d’avoir la foule des grands jours, et rendre hommage à ces sacrés bonhommes... Tout récemment, mais d’une manière très différente, quatre anciens pilotes de motocross ont fait, eux aussi, très, très fort, en participant avec succès à un événement cycliste appelé RAAM (Race Across AMerica), qui consiste à effectuer la traversée des États-Unis d’ouest en est (soit 5 000 kilomètres), en moins de neuf jours quand on roule par équipe ou en moins de 12 jours en solo. C’est assez dingue quand on y pense mais cette année, pour ceux qui ont eu la chance d’assister au Supercross de Paris-Bercy des dix-douze premières années, de 1984 à 1994, quatre anciens vainqueurs de cette course parisienne étaient engagés ensemble à la RAAM. David Bailey, Doug Henry, Micky Dymond et Jeff Ward, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, ont bouclé l’épreuve en 7 jours et 19 heures. Et pour ceux qui ne les connaissent pas, Bailey et Henry sont paraplégiques et ont disputé la course sur des fauteuils spécialement équipés, avec des pédales et une chaîne entraînées par les bras... Entre ces garçons admirables, une volonté de fer, une passion sans limites pour exprimer leur joie de vivre, une vraie grande leçon à tous. Bravo ! Marc (email)