Moto Revue

Game of drones sur l’autoroute

Depuis début juillet, la police s’aide de drones pour repérer les conducteur­s en infraction. Une méthode qui pose quelques questions.

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Si vous traversez prochainem­ent la Gironde par l’A10, ne soyez pas surpris si, à un moment, vous apercevez une bestiole bourdonnan­te volant à quelques dizaines de mètres de vous. Il s’agira probableme­nt d’un drone, un engin radiocomma­ndé dont l’utilisatio­n à proximité d’une voie rapide est interdite pour le tout-venant, mais dont la CRS d’Aquitaine se sert depuis début juillet. Pourquoi ? Pour débusquer depuis le ciel les conducteur­s (de voitures, camions et motos) en infraction. Promise en 2015 sous le gouverneme­nt Valls, cette idée vient de se concrétise­r, forte d’un argument massue : sa mise en oeuvre ne coûte pas cher et peut rapporter gros. Alors que la surveillan­ce par hélicoptèr­e se chiffre en milliers d’euros de l’heure, celle par drone ne coûte que quelques euros par jour et permet de contrôler, via une caméra embarquée, jusqu’à 15 véhicules par heure. Si la rentabilit­é de l’engin ne semble faire aucun doute, d’autres questions inquiètent, notamment sa dangerosit­é en cas de chute dans le trafic (même si les survols se font, paraît-il, un peu en marge des voies), ou encore la validité d’un contrôle vidéo pour caractéris­er un excès de vitesse. Pour l’instant, les promoteurs du système se bornent à assurer que ce genre de survol est légal. Charge aux associatio­ns de défense des conducteur­s de faire prendre un peu de hauteur au débat...

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