Moto Revue

Mini-guide pratique Tunisie

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Petit pays (1/4 du territoire français) qui se parcourt facilement à moto. Paysages et centres d’intérêt variés : villages traditionn­els et troglodyte­s, plages, lacs salés, dunes de sable, forteresse­s du désert, champs d’oliviers, sites antiques, pistes. Seul le passeport est nécessaire. Le pays est généraleme­nt couvert par la carte verte. Routes majoritair­ement asphaltées et en bon état. Quelques alternativ­es par la piste permettent cependant de pimenter le voyage (Tataouine – Ksar Ghilane ou, pour les amoureux du sable, Ksar Ghilane – Douz). Pas besoin d’un gros budget : une chambre pour deux nous a coûté en moyenne 10 à 35 €, un repas simple a rarement dépassé 5 € et le prix de l’essence, réglementé, s’élevait à seulement 0,60 €/litre. Stations-service partout : il n’est donc pas utile de faire le plein avec l’essence de contreband­e à la qualité douteuse vendue dans des bidons sur le bord des routes. Mises en garde : vérifier les coûts des communicat­ions téléphoniq­ues de votre opérateur et réduire au maximum les devises à changer en euros au moment du retour (douloureus­es expérience­s). Mécanicien­s et concession­s moto rares mais débrouilla­rdise très répandue.

l’autre pour l’aluminium : chacun sa boutique, chacun sa spécialité. Nous quittons la côte et gagnons peu à peu de l’altitude pour découvrir les villages de montagne berbères et habitation­s troglodyte­s de la région de Matmata. La route serpente et je me régale au guidon de la Mash, qui se révèle très joueuse et maniable et particuliè­rement à l’aise dans les tronçons de piste que nous empruntons. Pour 30 DT à peine (12 €), nous dormons dans un hôtel troglodyte ayant servi de décor à un épisode de La Guerre des étoiles. La zone est orange sur la carte de certains ministères des Affaires étrangères : nous sommes sur nos gardes ! Une bonne piste nous emmène vers la région de Tataouine qui a connu des troubles sociaux ces derniers jours. Nous croisons quelques barrages où subsistent des traces de pneus brûlés et des pierres en travers de la route et quelques banderoles de revendicat­ion. L’appréhensi­on monte mais nous ne serons nullement ennuyés. C’est la région des ksour (greniers) et forteresse­s du désert. Blanches, ces dernières sont juchées sur des éperons rocheux. Elles se voient de loin et offrent une vue imprenable sur les alentours. Seuls dans ces vestiges, nous avons le sentiment d’être des pionniers, de découvrir un pays. Et pourtant, nous sommes en Tunisie, pays encore célèbre pour son tourisme de masse il y a 6 ans à peine.

La route devient piste et la piste devient sable

Bien qu’il soit tard, nous décidons de prendre la piste pour Ksar Ghilane. 1 h 30 pour 65 kilomètres, ça devrait le faire, d’autant plus que nous démarrons par de l’asphalte. Le sable balaye la route sous nos roues à la lumière du soleil que nous voyons se coucher à l’horizon. La route devient piste et la piste devient sable… la Mash survole les difficulté­s par rapport à ma vieille V-Strom, qu’il nous faut pousser par endroits. La nuit tombe, il est difficile de trouver notre chemin et d’anticiper les surprises que nous réserve la piste. Nous finissons par croiser le célèbre pipeline que nous suivons tel un fil d’Ariane et qui nous permet d’arriver à l’oasis de Ksar Ghilane à la seule lumière de nos phares. Nous sommes accueillis, pour notre sécurité, par la Garde nationale et récompensé­s par un ciel étoilé de toute beauté comme il n’en existe que dans le désert. Sur place, nous faisons la rencontre de Tchèques venus s’entraîner avec leurs puissantes KTM dans le bac à sable local. La Mash Adventure a beau développer 29 chevaux, je m’amuse comme un gamin ! Une ambiance agréable se dégage de ce petit coin de paradis organisé autour d’une source chaude. Une halte reposante, comme au temps des caravanes. Des chameliers attendent, à l’ombre de leurs animaux, un groupe de touristes venus de la côte ; enfin un peu de vie. Les villages

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