UNE VICTOIRE POUR ZARCO ?

Si l’on ne tient pas compte des débuts de Jorge Lorenzo en 2008 et de ceux de Marc Marquez en 2013, tous deux alors pilotes d’usine, il faut remonter à la saison 2006 pour retrouver trace de débuts en MotoGP aussi tonitruants que ceux réalisés cette année par Johann Zarco avec la Yamaha du team Tech3. En 2006, c’est un certain Casey Stoner qui s’était mis en valeur avec la Honda du team LCR. Des six tours en tête au Qatar à la moitié de Grand Prix bouclée à la première place à Assen, en passant par le podium du Mans et la pole aux Pays-Bas, le futur double champion du monde MotoGP fut la révélation de cette première moitié de championnat. Aujourd’hui, nombreux sont ceux à penser que Zarco peut remporter un Grand Prix d’ici la fin de l’année, et pas seulement en bénéficiant de conditions particulières comme celles qui avaient permis l’an dernier à Miller de gagner à Assen ou à Crutchlow de s’imposer à Brno ou à Phillip Island. Est-ce raisonnable d’y croire ? « Cela n’est pas à écarter, tempère Poncharal, mais en faire un objectif serait une erreur. Johann a encore beaucoup de choses à apprendre et vouloir en faire trop et trop vite peut l’amener à commettre des erreurs comme on l’a vu en Allemagne. » Si croire en soi peut aider à soulever des montagnes, perdre la réalité de vue peut aussi conduire sur le mauvais chemin.