MICHELIN SOUS LE FEU DES CRITIQUES
Des pneus dont le rendement varie d’un circuit à l’autre, des gommes qui ne fonctionnent que sur des fenêtres très étroites, des motos qui changent de comportement entre deux courses et qui souffrent de problèmes de grip là où personne ne s’y attend, des références d’enveloppes que personne ne comprend, des pneus tendres qui ne sont pas forcément moins durs que les plus souples... Depuis le début de la saison, les techniciens Michelin courbent l’échine sous les critiques des pilotes. « À vouloir trop bien faire et contenter tout le monde, Michelin complique tout » , résume un team manager qui préfère rester anonyme pour ne pas se mettre le manufacturier clermontois à dos. Pour Nicolas Goubert, Michelin s’est réengagé en MotoGP pour faire progresser ses produits et faire en sorte que les chronos progressent. « Beaucoup de pilotes ne connaissent pas grand-chose aux pneus, peste le patron de la compétition Michelin. Leur comportement dépend de très nombreux facteurs : température de la piste, état du revêtement, pression, réglages de la moto... Sans oublier l’historique du pneu utilisé, le temps passé en chauffe, le nombre de tours bouclés par séance. » Une chose est sûre : les pilotes espèrent avoir un peu plus de polyvalence et de stabilité dans leur allocation sur la seconde partie de la saison.