MIR AU-DESSUS DU LOT
Comme Brad Binder l’an dernier, Joan Mir (ci-contre et n° 36) a pris le pouvoir en Moto3 cette saison. Depuis l’ouverture du championnat au Qatar, le pilote Leopard est à la fois le plus rapide et le plus régulier. Des qualités qui lui permettent de posséder aujourd’hui 37 longueurs d’avance sur ses adversaires. Un joli capital au moment de basculer vers la seconde moitié du championnat. Le pilote Honda a remporté cinq des neuf premières courses, et il a surtout marqué des points à chaque Grand Prix. Même s’il lui a fallu parfois se contenter de places d’honneur, comme à Assen où il s’est classé neuvième, le protégé de Christian Lundberg n’a enregistré aucun résultat blanc. Contrairement à tous ses adversaires. Romano Fenati (n° 5) est parti à la faute au Mans et n’a gagné qu’une course, aux États-Unis. Aron Canet s’est imposé à Jerez et à Assen, mais il a fait chou blanc à Austin et au Sachsenring. Quant à Jorge Martin qui brille régulièrement aux essais – six pole positions depuis l’ouverture du championnat –, il n’a toujours pas réussi à monter sur la plus haute marche du podium. Plus grave, le pilote du team Gresini s’est fracturé une cheville lors des essais du Grand Prix d’Allemagne. À moins d’un dramatique faux pas, Mir est aujourd’hui bien parti pour décrocher le titre de champion du monde. C’est en tout cas l’objectif de celui qui débutera l’an prochain en Moto2, où il succédera à Franco Morbidelli au sein de l’équipe Marc VDS.