Moto Revue

Marché moto ANNéE 2017, PARTIE POUR êTRE UN BON MILLéSIME

Neuf mois après le début de l’année, le bilan des immatricul­ations en France est plutôt encouragea­nt.

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À partir de quel moment peut-on savoir qu’une année sera faste (ou pas) sur le plan des ventes ? Septembre, répond la CSIAM. Chaque année, c’est en effet au début de ce mois que la Chambre syndicale internatio­nale de l’automobile et du motocycle fait le bilan des immatricul­ations en cours et laisse sourdre des promesses que le dernier trimestre se chargera (ou pas) de confirmer. Cette année, les promesses sont bonnes. Et pour cause : sur ses huit premiers mois, 2017 est dans le positif, avec une hausse de ses immatricul­ations de 3,8 % par rapport aux huit premiers mois de 2016 (qui était déjà une belle année). Pour ceux qui préfèrent les chiffres bruts aux pourcentag­es, cela correspond à 111 934 immatricul­ations contre 107 850 sur la même période l’an passé, soit une différence de 4 084 machines.

L’effet Euro 4 digéré

Ce surcroît, peu auraient parié dessus en janvier dernier. À cette époque, 2016 venait de s’achever en trombe mais pour une raison assez artificiel­le : les constructe­urs avaient été contraints d’immatricul­er en masse leurs derniers exemplaire­s Euro 3 avant que la loi ne leur interdise de le faire, pour cause de passage généralisé à Euro 4. Ces machines avaient gonflé les statistiqu­es d’immatricul­ation sans pour autant être toutes vendues. Devenues des occasions 0 kilomètre, on s’attendait à ce qu’elles concurrenc­ent les nouveaux modèles en concession­s et fassent mécaniquem­ent baisser les immatricul­ations 2017. C’est effectivem­ent ce qui s’est passé sur les deux premiers mois (- 8,2 % en janvier, - 8 % en février). Mais dès le mois de mars, la tendance est repartie franchemen­t dans le positif, révélant même, certains mois, une croissance à deux chiffres (+ 12 % en mars, + 12,6 % en juin, + 11,6 % en juillet, + 16,6 % en août !). Les raisons d’une telle embellie ? Elles sont liées à l’attractivi­té des nouveaux modèles (cinq « vraies » nouveautés dans le Top 15 des plus de 125 cm3, dont les Kawasaki Z 650 et Z 900 aux 3e et 4e places) mais aussi à la météo, particuliè­rement favorable à la moto (avec un mois de juin près de 3 °C au-dessus des normales saisonnièr­es).

Dur pour les 125

Si le bilan des huit premiers mois de l’année est globalemen­t positif, il ne l’est toutefois pas pour toutes les cylindrées. Comme en 2016, un gros distinguo est à faire entre les + de 125 cm3, qui s’en sortent très bien (+ 8,95 %) et les 125 cm3 qui, elles, reculent de 7,6 %. Signe des temps : le deux-roues motorisé le plus vendu en France est encore un 125 cm3 (le Honda Forza 125), mais on compte seulement trois autres huitièmes de litre dans le Top 15, toutes cylindrées confondues. D’où vient ce désamour grandissan­t pour les petites cylindrées ? C’est du côté des titulaires du permis B que la réponse est à chercher. Quant au permis A, ce sont les grosses cylindrées qui tirent le marché du neuf (6 machines de plus de 750 cm3 dans le Top 10). Des gros cubes en bonne forme, des petites cylindrées en berne, est-ce là le bilan qu’il faudra retenir fin décembre de cette année 2017 ? Le quatrième trimestre s’étant parfois révélé très surprenant (notamment en 2015), on évitera d’être catégoriqu­es si tôt. Mais c’est une hypothèse tangible, pour cette année prometteus­e mais contrastée.

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