Harley-Davidson Breakout 114 ( 107) DRAG’ MACHINE
Le Breakout est sûrement la Harley la plus macho et la plus sexy de toute la gamme. Macho car elle véhicule le même genre de « bad boy attitude « que le Sportster Forty Eight. Sexy, car s’y ajoute le raffinement frimeur d’une finition haut de gamme et la longueur évocatrice d’une machine de dragster dont la silhouette musclée se termine par un énorme gommard de 240 très évocateur. Ce n’est donc pas un hasard si le Breakout trônait déjà en tête des ventes des grosses Harley en France. Plus qu’aucune autre, avec sa position de conduite bras tendus agrippés au guidon court drag bar et les jambes lancées en avant, le Breakout exacerbe la virilité qui sommeille en vous. Bien sûr, l’accès à cette surdose de testostérone est réservé à ceux qui auront les jambes et les bras assez longs pour atteindre les commandes. Passé cette prise en main particulière, on découvre dans un premier temps, inquiet, la disparition du tableau de bord. À l’instar de la Street Bob, l’instrumentation est venue se nicher sur cette nouvelle version au creux du pontet de guidon. Un tout petit écran numérique qui distille toutes les informations nécessaires, voire plus, et qui s’avère étonnamment lisible. Le look gagne en pureté sans rien perdre de l’aspect pratique. La Breakout 2018 est proposée en deux versions : 107 ou 114. Nous avons ici pu essayer la version 114, dont le moteur nous a particulièrement enchantés. Censé être identique au reste de la gamme, il gronde et cogne sur la Breakout bien davantage que sur l’Heritage Classic. À partir de 2 500 tr/min, les grosses gamelles martèlent furieusement et arrachent ce dragster frimeur avec une force qui file la banane. On retrouve le gros caractère trempé du twin Harley, version boostée à la sauce CVO ou Screamin’Eagle (les kits performances Harley). Avec son pneu avant de 130 par 21 et son gommard arrière de 240 par 18, son empattement de 1 695 mm et son train avant ouvert, autant dire que faire tourner la Breakout dans les virolos catalans n’est pas une sinécure, surtout si on veut mettre un peu de rythme. Le Breakout, qui se déguste avant tout en ligne droite, comme tout bon dragster, demande de l’engagement en virage et de la volonté pour contenir ses envies d’élargir. Sa garde au sol très limitée impose de redresser la moto, pour ensuite ouvrir en grand et profiter au mieux de la catapulte made in Milwaukee. Beaucoup restent sceptiques face à ce comportement peu naturel, mais ceux qui trouvent le mode d’emploi sont largement récompensés de leur effort. Un Breakout, ça se mérite ! Surtout à 23 460 € le bout...