LE RONRON DU V-STROM
Avec la V-Strom 250, le gentil petit twin en ligne simple ACT, Suzuki vient de trouver un nouvel abri pour la balade. Simplicité et humilité sont au programme.
Les seules prétentions avancées par la V-Strom 250 se résument en une volonté simple de facilité et de fiabilité. On pourrait aisément ajouter de frugalité étant donné la faible consommation constatée lors de cet essai. Sur une boucle d’environ 100 km menée avec les papillons d’admission ouverts à fond 95 % du temps de parcours, l’indicateur numérique nous signalait une moyenne située à 3,6 litres/100 km. Et avec 17 litres de carburant embarqués, ça laisse entrevoir une belle étape d’environ 500 kilomètres avant ravitaillement, c’est énorme ! Ceci étant, avec 248 cm3 et 25 chevaux, une si petite conso s’explique assez facilement... Le twin en ligne retenu pour déplacer la V-Strom 250 nous était déjà apparu il y a quelques années entre les tubes du cadre de l’Inazuma 250. De mémoire d’essayeur, nous avons rarement eu affaire à une machine aussi peu enthousiasmante. Il faut dire que les solutions techniques retenues pour cette mécanique sentent un peu le formol... Prenons les cotes internes relevées à 53,5 x 55,2 mm. Cellesci inscrivent le bloc dans la catégorie « longue course », synonyme de mécanique sage de chez sage, absolument inappropriée pour aller chercher de la puissance. À l’inverse, cette caractéristique est censée offrir une bonne disponibilité dès les plus basses révolutions moteur. Maintenant, quand on n’a que 2,4 mkg de couple à proposer pour presque 200 kg, hors pilote, il ne faut pas imaginer pouvoir faire étalage de ces bonnes théories. À noter que ce même twin en ligne se charge également de motoriser la nouvelle petite sportive de la marque, la GSX-R 250. Qui forcément ne revendique rien de plus qu’un simple pouvoir d’initiation. Vieillissant, ce moteur ? Oui, puisqu’avec sa culasse simple arbre commandant seulement deux soupapes par cylindre et avec bougie décentrée dans la chambre de combustion, il se positionne loin des standards actuels. Avec un peu de travail effectué sur les tiges de soupapes (diminution du diamètre avant tulipe), les rouleaux de culbuteurs, le catalyseur et la gestion de l’alimentation, il répond toutefois à Euro 4. Et puis on découvrira durant l’essai que ce bon vieux moulin tourne comme une horloge, allant jusqu’à se montrer capable de nous déposer à l’heure devant le comptoir de l’hôtel. Au rayon des bonnes intentions encore, la V-Strom 250 propose quelques menus détails intéressants comme une prise 12 Volts, un porte-paquet, des fixations de valises (elles-mêmes disponibles en option), une bulle non réglable mais optimisée, un afficheur multifonctions full LCD, ainsi que des feux arrière à Leds et un ABS Bosch. Elle dispose également d’un ancrage inférieur prévu pour recevoir une béquille centrale disponible au catalogue d’accessoires Suzuki.