Stéphane Clair
Directeur général du circuit Paul-Ricard
Stéphane, une première tranche de travaux a été achevée récemment, mais ce n’est que le début d’une transformation plus ambitieuse ?
En effet, jusqu’à présent, nous avons travaillé pour améliorer l’accueil du public, notamment avec une passerelle de 51 mètres de portée dans cette belle ligne droite du Mistral, qui nous permet d’exploiter à nouveau toute une partie du site jusque-là condamnée. Cela donne l’accès aux virages de la Sainte-Beaume et du Camp. Mais le plus gros reste à venir. Nous allons refaire la totalité de l’enrobé, créer un virage spécial Bol d’Or qui s’appellera probablement Turn 12, à la sortie du double droit du Beausset, et trois virages seront modifiés en prévision du Grand Prix de Formule 1. Pour la moto, cela va changer les choses, mais après études des architectes et consultation des pilotes, la compatibilité auto-moto sera assurée.
Les travaux sont prévus pour l’hiver prochain ?
On commencera début décembre pour finir à la mi-février. On travaille avec des spécialistes de l’enrobé, afin de trouver une solution proche de la perfection en matière de grip. Nous voulons une piste toute neuve pour attaquer l’année 2018 dans les meilleures conditions. Le délai est serré, mais on aime les défis (sourire).
Le retour du Grand Prix de France de F1 va-t-il bouleverser la vie du circuit Paul-Ricard ?
C’est une grande nouvelle pour la région et tous ceux qui aiment les sports mécaniques dans notre pays, mais cela n’entraînera que des aménagements de dates. Nous avons même de nouveaux événements à venir qui viennent s’ajouter à ceux qui sont déjà prévus : en plus des 300 jours de location de la piste, le nombre de compétitions passera en effet de 22 à 24, voire 25. Nous soignons nos fidèles et parmi eux, la moto, bien sûr, ses événements comme ses nombreux stages de pilotage ou ses écoles, qui travaillent avec nous depuis longtemps.
L’avenir se présente donc plutôt bien ?
D’autant mieux que nous tenons à ouvrir le site à des manifestations hors sports mécaniques, qui permettent d’accueillir des gens qui n’ont pas l’habitude de venir sur un circuit. Ensuite, nous avons un Comité consultatif environnemental, une fois par trimestre, durant lequel nous allons à la rencontre de diverses associations, qu’elles soient de défense de l’environnement, de riverains, etc., et ce qui est formidable, c’est qu’on va dans le même sens. Ce n’est qu’en travaillant ensemble que l’on bâtira l’écosystème auquel nous aspirons, et cet écosystème inclut la F1, le Bol d’Or, et des manifestations comme le vélo ou d’autres événements sportifs.