Moto Revue

Sacré Rossi !

-

S’il n’est pas le premier pilote MotoGP à retrouver le chemin de la compétitio­n trois semaines après s’être fait opérer d’une double fracture tibia/péroné – Randy de Puniet en avait fait autant en 2010 –, Valentino Rossi n’en a pas moins suscité l’admiration générale en parvenant à se qualifier sur la première ligne de la grille de départ avant de passer en cinquième position sous le drapeau à damier du Grand Prix d’Aragon. Il faut dire qu’à 38 ans, et fort de neuf titres de champion du monde, l’icône italienne n’a plus rien à prouver à personne. Stupide pour certains, courageux pour d’autres, le retour de Rossi à Aragon a fait couler beaucoup d’encre, d’autant que chez Yamaha, on avait prévu de prêter ses motos au pilote de Superbike Michael van der Mark... « Je suis là parce que je me sens capable de piloter, commentait Valentino à la veille de la première journée d’essais. Ma condition physique progresse de jour en jour,j’ai fait des tests sur une R1 à Misano et je n’ai pas rencontré de problèmes particulie­rs.Les médecins m’ont autorisé à participer à ce Grand Prix,et ce sera une bonne façon pour moi d’accélérer ma convalesce­nce etdeprépar­erlestrois­coursesout­re-merquisepr­ofilent.» Et de préciser : « Cette blessure n’a rien à voir avec celle de 2010 où j’avais passé plusieurs jours à l’hôpital.Là, je suis sorti le lendemain de mon opération et je peux déjà poser le pied par terre pour marcher.» En revenant aussi rapidement à la compétitio­n, Rossi envoie également un message à ses adversaire­s à qui il veut réduire au maximum l’espace médiatique. La course est décidément pour lui une drogue dure, et il n’entend laisser le champ libre à personne. Samedi après-midi, l’Italien avait réduit les derniers doutes à néant en décrochant le troisième temps de la Q2 à moins de deux dixièmes de la pole réalisée par Jorge Lorenzo. « C’est une surprise pour tout le monde, devait-il néanmoins reconnaîtr­e. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en venant ici.Il y a une semaine,je commençais à peine à penser à cette course...Mais finalement,je ne souffre pas trop et je ne suis gêné que dans les virages à gauche car j’ai du mal à utiliser mon frein arrière avec le pied en l’air.» Cela ne l’a visiblemen­t pas trop pénalisé durant la course. Deuxième durant onze tours, Rossi n’a en effet baissé de rythme que dans les derniers kilomètres, défendant bec et ongles sa position face à Marquez, puis Pedrosa et Viñales. « Je suis heureux et fier de ce que j’ai accompli ce week-end » , pouvait-il lancer à l’arrivée.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France