« En MotoGP l’an prochain »

« Lors d’une brève conversation durant le Grand Prix de Catalogne, Mat Oxley m’avait demandé ce que serait ma décision s’il m’était proposé d’aller travailler en MotoGP. “Pourquoi pas ?”, avais-je alors répondu. Cette opportunité s’est présentée le jour de la course en Autriche, lorsque Tom (Lüthi) m’a annoncé que suite à la décision de Jack Miller d’aller chez Pramac, il se retrouvait sur la liste du team Marc VDS, et que son désir était que je le suive si le choix de l’équipe belge se portait sur lui. Je lui ai dit oui sans réfléchir car nous avons une bonne relation de travail et j’ai envie de continuer à l’aider. Au final, Tom a été choisi par Michael Bartholemy et moi avec. Le challenge ne sera pas simple car c’est un contrat d’un an, Tom n’a donc pas beaucoup de temps pour faire ses preuves avant le mois de juillet 2018, où le marché des pilotes MotoGP sera de nouveau ouvert. J’ai déjà travaillé en MotoGP en 2003, chez Tech3, aux côtés d’Alex Barros, puis en 2004, avec le regretté Norick Abe. C’était le début d’une nouvelle ère, la Yamaha M1 était encore équipée de carburateurs, l’injection n’était pas prête... Depuis, la technologie a beaucoup progressé à tous les niveaux : moteur, électronique, pneumatiques... La grosse différence avec le Moto2 va être de composer avec deux machines, d’apprendre assez rapidement le fonctionnement et le comportement de la Honda RCV, des freins carbone, la gestion de l’électronique et la puissance du moteur. Sans oublier le changement de moto lors des courses flag to flag. Il faudra être vigilant et procéder par étapes pour éviter de tomber dans des considérations techniques trop hâtives. Mais avant de trop penser à la catégorie reine, il nous reste une saison de Moto2 à terminer en essayant d’aller chercher ce titre de champion du monde après lequel Tom court toujours. »