Moto Revue

Test pneumatiqu­es

Pirelli Diablo Rosso Corsa II

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Le sport fait clairement partie de l’ADN du manufactur­ier italien. Alors quand il renouvelle son coeur de cible, Pirelli met les petits plats dans les grands et loue la célèbre piste de Kyalami qui a vu passer tant de gloires des GP et du Superbike mondial, mais aussi la F1. Un lieu mythique pour un véritable événement, puisque le Diablo Rosso Corsa tenait le haut du pavé depuis 8 ans. Une longévité exceptionn­elle dans cette catégorie. D’ordinaire, le cycle de vie normal est de 5 ou 6 ans. Mais le DRC plaisait toujours, alors pourquoi diable le changer ? Eh bien voilà, avec la concurrenc­e acharnée qui règne sur le segment, progrès aidant, il a bien failli se résoudre à le remplacer.

Quoi de neuf, docteur ?

N’y allons pas par quatre chemins : tout est neuf ! La carcasse, le profil, les gommes. Car si le Diablo Rosso Corsa était performant, c’était encore un pneu monogomme, alors que son successeur est un bigomme avant, trigomme arrière (comme l’ancien Bridgeston­e BT 16). Une évolution majeure qui nous rappelle que voici 8 ans, on parlait tout juste d’ABS sur quelques sportives, pas encore d’électroniq­ue et que la barrière des 200 ch n’avait pas explosé. Pour se remettre à niveau, le DRC II adopte un profil plus pointu au centre et un plus grand rayon sur l’angle, ce qui améliore simultaném­ent la maniabilit­é et la surface de contact sur l’angle, donc le grip. Grâce à cela, et aux nouvelles gommes chargées au noir de carbone au-delà de 35° d’angle, le DRCII peut prendre jusqu’à 52° d’inclinaiso­n sur le circuit du Mugello, contre 48° pour le DRC ancienne mouture. 4° de plus qui signifient une augmentati­on de 15 % du grip sur l’angle (l’effort latéral augment en effet avec la tangente). Au chrono, c’est 3 secondes de gagnées sur un tour en 8 années de progrès ! Tout est relatif.

L’arche de Noé

Pays des animaux sauvages, l’Afrique du Sud nous a réservé le pire et le meilleur sur le plan de la météo. Pour notre premier jour, nous avons essuyé un véritable déluge qui a permis de jauger ce pneu hypersport route sous la pluie par 15 °C de températur­e extérieure. Pas vraiment son terrain de jeu favori, mais en la circonstan­ce, le bel italien a de la tenue et inspire vraiment confiance, même si nous sommes restés raisonnabl­es. Circulatio­n à gauche, sur route ouverte avec énormes nids-de-poule et coulées de boue obligent ! Dans ces conditions difficiles, le nouveau profil plus pointu allie maniabilit­é et précision, ne rendant jamais la conduite hésitante et encore moins stressante. Un bon point pour un pneu qui servira aussi l’hiver sur de puissants roadsters.

Le soleil est là !

Facile à apprendre et surtout très agréable, le tracé vallonné de Kyalami a tout ce qu’il faut pour mettre en valeur les talents cachés du DRCII. La températur­e est clémente, le ciel un peu gris, mais la piste est sèche. Stabilité au freinage et à haute vitesse (275 km/h compteur sur la Panigale V4), maniabilit­é dans les enchaîneme­nts, courbes rapides, rien ne saurait mettre ce pur-sang en défaut, ce qui met un motard confirmé vraiment à l’aise. La tenue sur l’angle est excellente et on a hâte de savoir ce qu’il donne à l’usure !

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• Pas grand-chose ! • Tenue dans le temps à vérifier • Le grip sur piste sèche • La polyvalenc­e • La confiance sur le mouillé • La maniabilit­é et la stabilité
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