Moto Revue

Harley-Davidson Sportster Iron 1200

Ce sera le choix de la passion, et non de la raison, car cette américaine a des défauts... qui la rendent très attachante

- Par Thierry Traccan. Photos DR.

Trente-cinq. Voilà de combien de modèles la gamme du constructe­ur américain est composée. Ça cause, non ? Et pour ceux qui trouvent que ça ne suffirait pas, c’est un catalogue riche de 1 000 pages et de 10 000 références qui doit permettre à chaque nouvel entrant – comme aux déjà propriétai­res – de se façonner une Harley à leurs mains, autant qu’à leurs yeux d’ailleurs. Il est de notoriété publique que mieux qu’aucun autre constructe­ur, Harley-Davidson a réussi à faire de la customisat­ion à la carte une logique personnell­e devenant logique – et réussite – d’entreprise. Mais parfois, l’impulsion vient d’en haut, comme avec cette Iron 1200 voulue par la maison mère. Pourtant, on ne manquait pas vraiment de Sportster 1200 chez Harley, puisqu’on en comptait déjà quatre avec le Superlow T, le roadster, le custom, et le Sportster Forty-Eight (à laquelle s’ajoute encore une Forty-Eight Special à découvrir en p. 61)... Mais cette Iron 1200 représente une vraie porte d’entrée dans cette famille Sportster, puisqu’elle s’affiche 1 300 € moins cher que la première de ses frangines. Et surtout, elle ne coûte « que » 500 € de plus que la 883 Iron. Autant dire que pour la petite (qui reste la meilleure vente en France pour la marque en 2017), les jours à venir s’annoncent difficiles. La différence ne se fera pas sur le look (très, très proche), sur l’équipement (quasi identique) ou sur le poids (similaire), mais bien sur les performanc­es offertes par un moteur de 1 200 cm3 développan­t 65 ch (qui est aussi compatible A2) et proposant un gain de 36 % au niveau du couple. Pour une moto de plus de 250 kg, l’argument fait mouche. En fait, cette nouvelle Iron, c’est plus de moteur, une esthétique très proche, pour un prix sensibleme­nt équivalent. On remarque quelques différence­s, notamment le guidon dit « Mini-Ape » au cintre surélevé (et large de 950 mm), la peinture de réservoir dont les couleurs font écho aux années 70, ou encore la petite tête de fourche intégrée. Pour le reste, que ce soit l’ossature ou le moteur (les roues à 9 branches sont empruntées à la 883), c’est du Sportster 1200 pur jus, à savoir un bicylindre en V à 45° de 1 202 cm3 qui hérite toujours d’une distributi­on culbutée et de deux soupapes par cylindre. Un bloc parfaiteme­nt éprouvé qui trouve toute sa place dans cet écrin. Le Sportster, une famille née en 1957 et que Harley entend encore développer, à la fois parce qu’elle représente l’essence même de la moto, à savoir la simplicité et l’authentici­té. Qui a dit « rusticité » ?... On essaye pour voir ?

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 ??  ?? • Look • Côté massif des matériaux • Le charme Harley • Freinage timide • Garde au sol limitée • Suspension­s/confort • Boîte revêche 1 Une selle style café racer, un petit saute-vent (plutôt efficace d’ailleurs) et un guidon de type « mini-Ape »...
• Look • Côté massif des matériaux • Le charme Harley • Freinage timide • Garde au sol limitée • Suspension­s/confort • Boîte revêche 1 Une selle style café racer, un petit saute-vent (plutôt efficace d’ailleurs) et un guidon de type « mini-Ape »...

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