Curtiss enclenche le courant
La nouvelle marque US vient de présenter sa première moto électrique, au design pour le moins atypique.
Ça y est, après quasiment un an d’attente et un faux départ en forme de moto thermique (la récente Warhawk), Curtiss Motorcycles, nouvelle marque US autoproclamée 100 % électrique, vient de présenter sa première machine « carburant » au Lithium : la Zeus. Zeus, un nom pas spécialement modeste (dans la mythologie grecque, c’est le dieu des dieux) pour une machine qui, cela dit, ne semble pas jouer petit bras. Né d’un partenariat avec la firme américaine Zero Motorcycles, l’engin de chez Curtiss Motorcycles repose en effet sur deux moteurs électriques lui fournissant quelque 170 chevaux. Mais au-delà de cette très respectable puissance (comparable à celle d’une Ducati Diavel), c’est la partie-cycle de la moto qui impressionne : composée d’éléments en alliage d’aluminium taillé masse (dont un énorme coffrage accueillant les batteries dans la partie basse de la moto), celle-ci s’articule en outre autour de roues en carbone et d’une fourche à double triangulation renforçant encore un peu plus la singularité de l’ensemble. Certains lui trouveront de faux airs de Confederate... et ils auront raison, Curtiss n’étant rien d’autre que le nouveau nom que s’est choisi la firme US pour son passage à l’électrique. Une puissance maousse et un design à nul autre pareil : à l’exception du mode de propulsion, la recette est manifestement restée la même. À celle-ci, on peut ajouter un confort a priori spartiate (selle minimaliste, guidon descendant très bas) et un tarif (non encore communiqué) probablement stratosphérique. Mais ces considérations importent vraisemblablement peu. Comme l’étaient les Confederate, cette Zeus est moins destinée à enquiller les kilomètres qu’à gentiment parader aux mains de clients de toute façon fortunés.