Tobias Stadler
Team Leader Test Street KTM
Combien de temps faut-il pour développer une nouvelle fonctionnalité comme l’ABS combiné en virage ?
Cela prend de nombreuses années de mettre au point une toute nouvelle fonction. Nous avons par exemple deux années de tests et une dizaine d’essais en conditions réelles. C’est un travail qui peut se complexifier encore lorsque nous introduisons quelque chose de nouveau sur une moto qui est, elle aussi, nouvelle. Car des paramètres peuvent changer au cours du développement (la géométrie de la moto, les pneus) et nous devons nous y adapter.
Vous vous attendez à voir cette technologie se démocratiser un peu partout dans le futur ?
Oui. Pour moi, il s’agit d’une avancée majeure en termes de sécurité. En particulier sur les grosses motos destinées au voyage comme les GT ou les trails.
Utilisez-vous le savoir-faire acquis par le programme MotoGP pour développer l’électronique de la gamme route ?
Nous parlons avec les ingénieurs sur de nombreux sujets comme l’aérodynamique ou l’électronique et nous transférons ce savoir sur nos motos de série.
L’électronique est de plus en plus omniprésente sur les motos aujourd’hui. Est-ce une tendance qui va encore croître à l’avenir ?
Les motos embarquent déjà beaucoup de capteurs et il y en a encore plus pour celles équipées de suspensions semiactives. Mais je crois que l’augmentation du nombre de capteurs va se ralentir dans les années à venir pour être mieux exploités. Il sera plus important de combiner toutes les informations disponibles afin de tirer le meilleur des fonctionnalités développées.