Comment ça marche ?
Le Niken utilise un système de double balancier formant un parallélogramme, qui permet aux roues de rester parallèles dans un « plan vertical », quelle que soit l’inclinaison de la moto. Le système de direction, articulé autour du même axe que les balanciers, assure un braquage indépendant de l’inclinaison. Cette disposition évite d’avoir de faibles braquages de roues induits sous l’effet de l’inclinaison ou de l’enfoncement des suspensions qui dégraderaient le feeling du pilote. Cependant, le mécanisme de direction dispose aussi de deux pivots déportés qui permettent un braquage différent de la roue gauche et de la roue droite, afin que chacune suive une trajectoire de rayon différent à l’intérieur et à l’extérieur du virage (voir encadréAckermann p.44). En virage, les deux roues avant ne sont donc pas parallèles sur un plan longitudinal. Toujours pour avoir une direction légère, la chasse et l’angle de chasse ont été très sensiblement réduits par rapport à la MT-09 : respectivement 100 et 74 mm pour 24 et 20°. Enfin, le pilote recule de 50 mm par rapport à la MT-09, ce qui assure une répartition des masses de 50/50, pilote compris. L’absence de ripage et ces paramètres géométriques donnent une direction légère et très instinctive. L’angle de roulis maximum est de 45°. C’est 5 de plus qu’un Piaggio MP3. Une valeur tout à fait correcte sur route. Pour adapter le moteur à ce nouveau véhicule, les ingénieurs ont augmenté l’inertie du vilebrequin (plus lourd, donc) et ajouté 2 dents à la couronne pour prendre en compte le surpoids et l’aérodynamisme plus défavorables du Niken. Fort logiquement, les consommations devraient, elles aussi, suivre à la hausse.