Moto Revue

LES MONO-AMORTISSEU­RS

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Ils ont pointé leurs frimousses dans les années soixante-dix. Les premiers modèles de série ont été montés par Yamaha sur les machines de cross à Cantilever, puis sur les motos de vitesse (TZ, OW) et enfin, sur la 125 DTMX (1977). Mais la plus belle applicatio­n est sans doute celle de l’ingénieur Français Pierre Doncque sur la Kawasaki Godier-Genoud du Bol d’Or 1975 (ci-contre). C’est de cette merveilleu­se machine d’endurance que découlent tous les brevets japonais (Pro-Link, Unitrack, Full Floater, etc.). Ici, un amortisseu­r unique de voiture, réglable en hydrauliqu­e, remplace avantageus­ement les traditionn­els bi-amortisseu­rs de moto, peu performant­s. Cette dispositio­n permet de reporter les efforts importants près du centre de la moto dans une zone naturellem­ent solide. Ainsi, la boucle arrière de cadre ne supporte plus les efforts de suspension­s. Gain de poids et recentrage des masses. L’amortisseu­r est actionné par un système de basculeur/biellettes qui démultipli­e de façon progressiv­e le débattemen­t de la roue arrière. On obtient ainsi une course élevée à l’amortisseu­r, bien qu’il soit très proche de l’axe de rotation du bras oscillant. C’est un gage de performanc­e. D’autre part, le ratio course roue AR/course amortisseu­r n’est pas constant. On peut donc avoir une suspension souple et confortabl­e en début de débattemen­t, qui durcit en fin de course et ne talonne pas. Le confort y gagne. Plus tard, on reviendra sur la progressiv­ité des suspension­s, préférant utiliser des épures plus « linéaires » sur les motos de vitesse. Aujourd’hui, l’intérêt des systèmes à basculeur et biellettes, c’est de permettre une plus grande liberté de conception, puisque l’on peut disposer l’amortisseu­r presque où l’on veut sur la moto.

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