Moto Revue

Moto2 OLIVEIRA MONTE EN PUISSANCE

Vainqueur pour la première fois de la saison, Miguel Oliveira (n° 44) réduit de moitié son retard au classement général sur Francesco Bagnaia. Régulier et patient, le pilote KTM ne lâche rien.

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La patience a toujours été l’une des vertus préférées de Miguel Oliveira. Après avoir enchaîné trois victoires lors des trois dernières courses de l’année 2017, le Portugais était donné favori à l’attaque de cette nouvelle saison. Ses adversaire­s redoutaien­t même de voir le Portugais les écraser... Le premier quart du championna­t ne s’est toutefois pas déroulé comme d’aucuns l’imaginaien­t. « Nous avions un avantage l’an dernier sur les dernières courses en termes de traction, rappelle le pilote KTM. Mais tout le monde a travaillé cet hiver et cet avantage a disparu. » Pire, la partie-cycle autrichien­ne a causé quelques soucis à ses pilotes sur le début d’année. En difficulté sur les tracés nécessitan­t l’utilisatio­n du pneu dur Dunlop, Oliveira avait malgré tout réussi à tirer son épingle du jeu sur les pistes manquant de grip. Il lui aura fallu patienter jusqu’au Grand Prix d’Italie pour décrocher son premier succès de la saison. Avant d’y parvenir, le Portugais s’est tout de même bien fait peur aux essais. « Là encore, nous avons eu beaucoup de mal à faire fonctionne­r le pneu dur, précise-t-il. Je me suis retrouvé onzième sur la grille, mais sans perdre confiance car je n’étais qu’à un dixième de la deuxième ligne. Je savais que si je prenais un bon départ et que je faisais un bon premier tour, je pourrais me battre pour le podium. » C’est exactement ce qu’il a fait. Troisième à la fin du premier tour, leader les trois suivants, le pilote du team Ajo a ensuite laissé Pasini prendre les choses en main pour imprimer son rythme. « Il était plus vite que nous » , reconnaît Oliveira. Un peu trop même, puisque juste après la mi-course, le vainqueur du Grand Prix d’Italie 2017 est parti à la faute en rentrant trop fort dans San Donato. « À partir de là, j’ai su que

je pouvais gagner, reprend le futur pilote Tech3. J’ai quand même dû batailler avec Baldassari. » Tout s’est joué dans le dernier tour quand l’Italien, qui était passé en tête, a commis une petite erreur en essayant de forcer le destin. Oliveira, lui, n’a pas laissé passer l’occasion de décrocher sa première victoire de la saison. « Je suis surtout content d’empocher 25 points pour le championna­t » , lance le Portugais. Bagnaia quatrième, ce ne sont plus que 13 points qui le séparent du leader du classement. On retiendra également de ce GP d’Italie le nouveau podium de Joan Mir, le second d’affilée pour le champion du monde Moto3 en titre, rookie du Moto2 et futur pilote Suzuki en MotoGP. Seulement neuvième sur la grille, le pilote du team Marc VDS a encore fait forte impression au Mugello. Il ne termine en effet qu’à trois dixièmes de seconde du vainqueur. « C’est peut-être la course la plus difficile de ma carrière, lâchait-il à l’arrivée. Il faisait très chaud et la moto glissait énormément. Dès la mi-course, je n’avais plus de pneu. Mais mon équipe avait fait un super boulot et j’ai pu garder un bon rythme jusqu’à la fin et battre Bagnaia dans le dernier tour. » Chez les Français, Fabio Quartararo s’est classé onzième après avoir pris le départ de la seizième place de la grille. « J’ai perdu du temps en début de course en sortant de la piste pour éviter la moto de Navarro tombé devant moi, raconte le Niçois. J’ai également fait une petite erreur dans le dernier tour en coupant malencontr­eusement mon moteur. Disons que sans ces deux incidents, j’aurais pu finir à moins de dix secondes du vainqueur. » Jules Danilo a, lui, abandonné à une dizaine de tours de l’arrivée à cause d’un support de selle qui avait mal été fixé. Il occupait alors la vingt-deuxième position.

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