Puissance et couple
Ce relevé de courbes révèle deux comportements très similaires avec un croisement de courbes dès 4 000 tr/min. Effectivement, ces deux moteurs, au demeurant très différents par leur cylindrée, leur mode d’alimentation (mono-papillon pour la Monster 797) et par le nombre de soupapes dans leurs culasses, révèlent un caractère très linéaire et une volonté évidente de servir le rendement dès les plus bas régimes. Bien sûr, le V-twin Aprilia manifeste plus d’allonge que le Desmodue Ducati pourtant, on pouvait s’attendre à mieux. Très clairement, son passage de 749 à 896 cm3 réalisé uniquement au moyen de l’allongement de la course (+ 11 mm) l’oriente plutôt vers la disponibilité que vers la sportivité. De 8 500 à 9 500 tr/min, il ne se passe plus rien, et ceci sans même atteindre la fameuse barre des 95 chevaux. En revanche, de 3 500 à 8 000 tr/min, le bouilleur se tient systématiquement au-dessus des 7,5 mkg. Le V2 Desmodue signe une courbe de couple parfaitement plate et au maximum de sa force de 5 000 à 7 000 tr/min. Moins remplie que la mécanique Aprilia, celle de chez Ducati signe toutefois un rendement intéressant et surtout, profite d’une masse contenue à déplacer. Du coup, lors des exercices de reprises sur route, la petite Monster n’était pas si loin derrière la Shiver.
Ducati : 71 chevaux à 8 080 tr/min – 6,8 mkg à 5 550 tr/min* Aprilia : 88,7 chevaux à 9 000 tr/min – 8,1 mkg à 6 170 tr/min*