NORTON AUX PIEDS DE L’ATLAS
Le constructeur britannique vient de dévoiler les esquisses de son prochain modèle. L’Atlas : un scrambler de moyenne cylindrée grâce auquel la marque espère sortir de la confidentialité.
On connaissait le moteur, on connaissait les grandes lignes du projet (développer une gamme de moyenne cylindrée), on connaît maintenant la silhouette de l’engin qui va porter le tout. Un an après avoir présenté son vertical twin 650 cm3 à refroidissement liquide (en bas, à droite), Norton vient de dévoiler deux esquisses de la première moto qui l’accueillera dès l’année prochaine. Celle-ci prendra les traits d’un scrambler et le beau nom d’Atlas. Un patronyme en référence à un modèle de la marque sorti en 1963 (un vertical twin pré-Commando, de 750 cm3, photo en haut), mais aussi en écho à ce géant qui, dans la mythologie grecque, doit supporter le ciel sur ses épaules. Car c’est bien de cela qu’il s’agira pour cette Atlas : porter haut, non pas le ciel, mais les ambitions de Norton. De larges ambitions : investir le segment des moyennes cylindrées et enfin augmenter les volumes de production et la rentabilité. Pour y parvenir, la petite firme britannique n’a pas lésiné sur les moyens : elle s’est carrément associée à un géant de l’industrie chinoise, Zongshen, qui produira ce twin et l’utilisera pour motoriser une partie de sa propre gamme. L’Atlas sortira-t-elle, elle aussi, de chaînes d’assemblage chinoises ? D’après nos infos, la réponse est non : c’est à Donington Park, sur le site où sont produites les actuelles Commando, que la petite Norton devrait être assemblée. Question d’identité, question de prestige. Car cette Atlas 650 (cylindrée étrangement modeste, à l’heure où tout le monde propose des 700, voire des 800) sera vendue comme une moto « premium », probablement plus proche en tarif d’un Scrambler Ducati 800 haut de gamme que d’une Yamaha XSR 700 (la machine dont elle se rapproche le plus, tant en termes d’architecture moteur que de partie-cycle ou de style). Tout ça représente un lourd pari pour Norton, qui va devoir, en outre, construire un réseau de distribution à la hauteur de ses ambitions. Un lourd pari sous lequel cette Atlas n’a pas le droit de ployer...