Moto2 BAGNAIA ET OLIVEIRA AU COUDE À COUDE
Vainqueur chacun d’une des deux courses organisées depuis la reprise du championnat, en République tchèque et en Autriche, Francesco Bagnaia et Miguel Oliveira se tiennent au coude au coude alors que, derrière, Alex Marquez a décroché en enregistrant deux résultats blancs.
Sa contre-performance du Sachsenring est oubliée. Troisième à Brno, vainqueur à Spielberg, Francesco Bagnaia s’est remis dans le sens de la marche depuis la reprise du championnat en République tchèque. Le pilote de l’équipe Sky VR46 s’est surtout illustré en Autriche en s’imposant avec la manière face à Miguel Oliveira. Le Portugais et sa KTM profitent toutefois de leur régularité – mais aussi de leur réussite – pour rester au contact du leader du championnat puisque seulement trois points les séparent à sept courses de la fin, un faible écart qui ne s’était plus vu depuis 1994 dans la catégorie intermédiaire avec le duel entre Loris Capirossi et Max Biaggi. Avec sept podiums dont deux victoires, Oliviera garde le cap, mais souvent
au prix de remontées périlleuses, ses performances aux essais laissant régulièrement à désirer. Le futur pilote Tech3 n’a d’ailleurs pas été le plus malheureux avec l’annulation du Grand Prix de Grande-Bretagne. Vingttroisième sur la grille de départ alors que Bagnaia avait réalisé la pole position, le protégé d’Aki Ajo aurait certainement eu du mal, à Silverstone, à reprendre quelques points à son adversaire italien. Le désastre britannique n’a, en revanche, pas fait les affaires d’Alex Marquez qui a enchaîné deux chutes à Brno et à Spielberg. Le pilote Marc VDS qui achève le mois d’août avec un retard de 76 points sur le leader en est réduit à attendre la saison prochaine pour repartir à l’assaut du titre de champion du monde.
Si l’été n’a pas souri au frère de Marc Marquez, il a plutôt réussi à celui de Valentino Rossi. Luca Marini vient en effet d’enchaîner ses trois premiers podiums en Moto2. Autre motif de sa satisfaction, le pilote Sky VR46 a décroché à Brno, pour son 46e Grand Prix, sa première pole position, 22 ans après celle qu’avait réalisée son frère.
Côté français, s’il n’a pas réussi à réitérer ses exploits du mois de juin, Fabio Quartararo a tout de même tenu son rang. À Brno, au guidon d’une moto instable au freinage qui ne lui permettait pas de doubler, le Niçois s’est classé onzième en ne terminant qu’à cinq secondes du vainqueur. Et à Spielberg, alors qu’il s’était qualifié en première ligne, c’est un accrochage avec Bagnaia au premier virage qui l’a fait plonger dans le classement. Sans retrouver en course le bon feeling qu’il avait eu aux essais, le futur pilote de l’équipe Petronas Yamaha Sepang a réussi à revenir de la vingt-troisième à la neuvième place. Neuvième du classement, il n’a pas eu la chance d’exploiter en Angleterre la belle sixième place conquise en qualification. Rendez-vous maintenant à Misano.