Se protéger contre le vol
1.
Le bloque-disque est un système qui, comme son nom l’indique, permet de bloquer le disque de frein. Il empêche ainsi la roue de tourner. En revanche, il n’offre pas la possibilité d’attacher votre moto à un point fixe. Si les bloque-disques peuvent prétendre à la certification SRA, ils étaient exclus de la norme AFNOR (voir page précédente). Ce type de système est pratique car il ne prend pas trop de place à ranger et n’est pas très lourd. En revanche, il faut impérativement penser à l’enlever sous peine de chute au moment du démarrage. Certains systèmes proposent un pense-bête sous la forme d’un cordon de couleur vive reliant le bloque-disque à la poignée de gaz.
2.
Les antivols comme les U et les chaînes peuvent prétendre aussi bien à la certification SRA qu’à la norme AFNOR. Plus encombrants, plus lourds, ils offrent la possibilité de s’attacher à un point fixe, dissuadant les enlèvements rapides. Il en existe de toutes les tailles, de tous les diamètres, certains disposent de systèmes avec des clés spécifiques (dotés d’une petite lumière, bien pratique au moment d’enlever son antivol dans une zone peu éclairée), et même d’alarme détectant les mouvements.
3.
Les alarmes peuvent être montées d’origine par le constructeur en les prenant en option, ou en optant après-coup pour un système spécifique vendu par des spécialistes. Dans le premier, et surtout dans le second cas, le montage doit être sans défauts dans les câblages et les connexions. Si une alarme a un effet dissuasif avéré, un système qui a tendance à se déclencher trop souvent sera contre-productif. Attention aussi à la batterie à laquelle il est relié et qu’il peut mettre à plat. Le SRA s’occupe également de lister les systèmes adéquats sur www.sra.asso.fr
4.
Les systèmes de traçage ont le vent en poupe puisqu’ils permettent de suivre votre véhicule par une balise GPS. Ce traçage s’opère via le système, et la société qui le commercialise signale ensuite aux forces de police le point de chute. Seul hic à ça, il ne marche pas en sous-sol. Du coup, si un véhicule est volé et y est caché rapidement, le système est inopérant.
5.
Les systèmes connectés sont de plus en plus répandus. L’antivol ou l’alarme sont reliés à votre smartphone et vous signalent un mouvement intempestif. Mais, comme pour le traçage (ci-dessus), ils sont inopérants dans certains sous-sols sans connexion, et l’abonnement est assez coûteux. Si l’effet peut être dissuasif, attention à ne pas chercher à intervenir soimême au risque de se faire agresser.
6.
Les systèmes antidémarrage et les clés dématérialisées sont une bonne option, notamment dans les cas de bike-jacking (agression pour vous prendre votre deux-roues à un stop par exemple). Le véhicule ne pouvant plus rouler au bout de quelques mètres.
7.
Les systèmes de gravage sont quasiment toujours demandés par les assureurs. Si ce procédé n’empêche en aucun cas le vol, il offre la possibilité de retrouver les pièces quand elles sont revendues au marché noir... en France. Cela permet parfois de faire tomber des réseaux organisés.
8.
Au final, retenez qu’il faut systématiquement actionner le Neimann, acheter des antivols aux normes, préférer un U à un bloque-disque, attacher sa moto à un point fixe, même pour quelques minutes et même dans son garage, privilégier les zones de parking surveillées et éclairées. Plus vous ajouterez de systèmes d’antivol, plus vous allez ralentir une opération qui, par principe, doit être très rapide. Pour connaître toutes les marques et tous les modèles répondant aux labels SRA, vous pouvez vous rendre sur le site www.sra.asso.fr, mais aussi sur celui de votre assureur (actuel ou futur).